Situé sur la rive droite d'un affluent de l'Ariège, le Scios, le site est déjà occupé au 16e siècle par une mouline à fer reconvertie en martinet à clous vers 1580. Pendant la Révolution on y construit une forge à la catalane où le minerai est directement transformé en fer. Elle se maintient jusqu'au début des années 1860. Les bâtiments, en gros blocs de pierre sèche, sont réoccupés en 1885, lors de la création de la Société anonyme des Forges de Montgaillard qui en fait un établissement de transformation du fer et de l'acier. Fermée en 1985, l'usine de taillanderie est rachetée par le Conseil général en 1987. Un musée y est ouvert au public depuis 1998. Il retrace l'histoire de la sidérurgie du département et sert de démonstration du travail du fer au marteau hydraulique.£La forge conserve l'ensemble des machines encore en état de marche. Une turbine Francis de 50 ch. entraînait un arbre de transmission avec poulies pour faire tourner la plupart des machines-outils et produisait également du courant pour les rares machines équipées de moteurs électriques. Ces machines, pour la plupart du début du 20e siècle, préparaient et finissaient les pièces. Entre-temps, après plusieurs chauffes au four à coke, les outils étaient façonnés, étirés et platinés en série au marteau hydraulique fonctionnant grâce à une roue à palettes munie d'un arbre à cames, suivant un principe en vigueur depuis le Moyen Âge. Une importante collection de modèles d'outils pour l'agriculture et la viticulture témoigne de la diversité de la production et du rayonnement de cette taillanderie.