Le monument aux morts est depuis le début des années 2010 au bord de la route communale qui longe le ruisseau de la Gardie. Il était à l’origine, sur la place publique située au croisement de cette route et de la départementale 613. En effet, le 10 juillet 1921, le maire de Prades, Barthélémy Rouzaud, présente aux membres de son conseil le projet de monument aux morts pour sa commune. Mais ce premier projet est rejeté par la commission d’esthétique réunie à Foix. Elle juge que les noms des morts n’occupent pas la place d’honneur prise par une ""statue commune"" dont les faibles dimensions ""lui donneront l’aspect d’un bibelot insignifiant"". Tout en recevant les souscriptions publiques locale (51 personnes et familles donnent alors 7 900 francs) mais aussi celles provenant de Bordeaux et même du Sénégal, le maire demande au préfet de désigner un architecte. Emile Sauret établit le nouveau projet qui s’élève, avec la grille de protection, à 11 540 francs. Cette somme est couverte par les souscriptions (9 029 francs) et les ressources communales (2 511 francs). Le 15 juin 1923, le dossier est présenté à la commission d’esthétique qui donne un avis favorable à la condition que le plan incliné de la base soit terminé par une petite plate-bande. Jean-Marie Cabé, entrepreneur à Tarascon-sur-Ariège, signe le traité de gré à gré. Le procès-verbal de réception définitive de l’édifice est établi le 12 novembre 1923. Le dessin de l'élévation présenté dans le dossier aux membres de la commission d'esthétique ne comporte pas la croix. Elle a donc été ajoutée au cours de la construction de l'édifice, probablement sous la pression de la population. La plaque dédiée à Roger Arcens est fixée dans les années 1950. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France en 1914-1918 et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.