En avril 1920, le nouveau maire de Gajan, Jean Raufast élu depuis décembre 1919, propose à son conseil municipal de décider officiellement ""d'élever un monument commémoratif aux enfants de la commune morts pour la France pendant la guerre 1914-1918"". Rappelant les discussions informelles qu'il a eues avec ses conseillers, il présente un état de ce projet. Les souscriptions particulières s'élèvent à 2 700 francs et il informe de sa rencontre avec monsieur Lagarde, tailleur de pierre à la sous-préfecture de Saint-Girons. Ce dernier lui a présenté un plan, un devis et un projet de traité de gré à gré. Le dossier de cet entrepreneur est accepté par les représentants de la commune qui votent la somme de 500 francs, somme destinée à couvrir le financement de la construction de ce nouvel édifice communal. Joseph Lagarde est l'auteur de plusieurs autres monuments recensés dans le département et composés, comme à Gajan ou comme à la Bastide-du-Salat, commune proche, d'un socle, d'une corniche et d'un obélisque surmonté d'une croix de guerre. Le monument aux morts de Gajan, érigé au lieudit Raufast, a vraisemblablement été inauguré au cours de l'année 1920, son projet étant bien avancé en avril de cette année. Le nom du soldat mort au cours de la Seconde Guerre mondiale est gravé sur la face sud du socle dans les années 1950. La liste des noms et prénoms des 16 soldats morts pour la France en 1914-1918 et celui mort en 1939-1945, et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.