Dès la fin de la Grande Guerre, le conseil municipal de la commune de Baulou et son maire, Jules Estaque, décident d'ériger un monument aux morts dédié aux enfants de la commune morts pour la France. Un premier dossier de demande d'autorisation est présenté à la commission d'esthétique réunie à Foix qui le rejette. Après avoir apporté les modifications voulues, le projet de l'architecte Emile Sauret, est adopté le 26 septembre 1921 et le décret d'autorisation signé le 12 novembre 1921. Jules Estaque reçoit l'autorisation de son conseil de traiter de gré à gré avec Mathieu Dupuy, entrepreneur demeurant dans la commune proche du Mas-d'Azil. L'opération, d'un montant de 3 000 francs, fourniture du monument, transport et pose compris, est financé par le budget communal et le produit d'une souscription de 1 341 francs recueillie auprès de quatre-vingt personnes. Le monument situé au cimetière communal est inauguré le dimanche 27 mai 1922. En présence d'une nombreuse foule, du sénateur Raynald, du député Lafagette, du préfet et de nombreux élus, la cérémonie débute par une messe de l'abbé Dandine, ancien soldat, curé de Cadarcet et desservant la paroisse. Puis le maire Jules Estaque livre l'édifice à la population avant que les personnalités ne prennent part aux discours. Les enfants des écoles participent à cette cérémonie clôturée par la bénédiction du monument, l'absoute et le chant du ""De Profundis"". Après la Seconde Guerre mondiale, les noms et prénoms des deux personnes décédées en déportation ont été ajoutés au monument. La liste des noms et prénoms des 18 soldats morts pour la France en 1914-1918 suivie des noms et prénoms des personnes mortes en déportation 1939-1945 et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.