Dans la séance du 29 août 1920, le conseil municipal présidé par son maire Bernard Saint-Sernin décide de demander au préfet l'autorisation de lancer une souscription publique et de présenter devant la commission départementale d'esthétique réunie à Foix les plans et devis du monument projeté par monsieur Miramont, agent-voyer de Saint-Girons. Puis, il nomme une commission communale qui proposera l'emplacement sur lequel l'édifice sera érigé. La cour de l'école communale est le lieu choisi. L'inspecteur d'académie de l'Ariège approuve ce choix car, écrit-il au préfet le 7 février 1921, sa "" situation est exceptionnelle "". Le monument sera situé à l'entrée du village, en bordure de la route départementale et ""rappellera constamment aux enfants le souvenir de leurs aînés morts pour la patrie"". Le décret ministériel est signé le 25 février 1921 et le maire peut engager la réalisation de ce projet d'un coût de 8 500 francs couvert grâce au produit de la souscription, d'un crédit voté par le conseil et d'une subvention de 884 francs de la part de l'Etat. Le maire signe donc un traité de gré à gré avec Joseph Lagarde, entrepreneur et marbrier à Saint-Girons qui doit garantir sur cinq ans la solidité du monument. Puis il passe commande auprès de l'entreprise Jacomet située à Villedieu dans le Vaucluse, de la statue d'un montant de 3 000 francs diffusée par la maison Camus à Toulouse. Aussi, le dimanche 20 août 1922, à 9 heures, la commune inaugure sous la présidence d'honneur de Paul Laffont, député, conseiller général et sous-secrétaire d'Etat des P.T.T., en présence de Marcel Bernard, préfet de l'Ariège, d'élus locaux et de nombreux habitants le monument aux morts dédié aux enfants d'Orgibet et d'Augistrou érigé sur la partie de terrain pris à la cour d'école. Le monument est alors protégé par une grille et "" quatre gros obus encadrent un Poilu en bronze "" comme il est rapporté dans un article relatant la cérémonie paru dans le quotidien régional ""La Dépêche"". Les autorités religieuses béniront l'après-midi le monument aux morts. Après la Seconde Guerre mondiale, le nom d'Adrien Estaque est ajouté sur le socle du monument. La liste des noms et prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.
- enquête thématique départementale, monuments aux morts de l'Ariège
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- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Ariège - Castillon-en-Couserans
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Commune
Orgibet
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Cadastre
1991
A3
1214
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Dénominationsmonument aux morts
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Appellationsde la guerre de 1914-1918, de la guerre de 1939-1945
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Période(s)
- Principale : 1er quart 20e siècle
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Dates
- 1922, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : agent voyer attribution par source, signature
- Auteur : entrepreneur
Situé sur un soubassement en béton armé, le monument aux morts est en marbre gris veiné de blanc et composé de deux marches surmontées d'un socle, d'un fût puis d'une corniche et d'une base sur laquelle repose une statue en fonte de fer. Gravée et dorée sur la corniche et le fût, la dédicace communale comprend les dates 1914-1918 encadrées de croix latines. Elle est suivie, sur deux colonnes, celle d'Orgibet et celle d'Augistrou, des 36 noms et prénoms des soldats morts pendant la Grande Guerre puis, au-dessous du nom de celui mort en 1939-1945. Le monument est entouré de grille en fer de couleur grise, équipée en façade d'un portillon, et de quatre gros obus (dim : h= 87, diamètre inférieur = 27) surmontant chacun un pilier en béton. Le socle du monument est surmonté d'une statue en fonte de fer représentant un Poilu.
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Murs
- marbre
- fonte
- fer
- béton armé
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Typologiesmonument statue
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Techniques
- fonderie
- sculpture
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Représentations
- croix de guerre
- croix latine
- obus
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Précision représentations
La croix de guerre a été instituée par le décret du 23 avril 1915. Les croix latines gravées sont pourtant interdites à cette époque sur un monument public. Le jour de l'inauguration, les représentants de l'Eglise ont, comme à Seix, bénissent le monument.
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Mesures
- h : 430 cm
- la : 638 cm
- pr : 400 cm
Présentation succincte
- NOTSUC Le monument aux morts d’Orgibet est inauguré le dimanche 20 août 1922. Il porte les noms des morts d’Orgibet et d’Augistrou morts en 1914-1918. Le nom du mort en 1939-1945 est ajouté dans les années 1950.
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G
- NOTB_S Archives Départementales de l'Ariège : série 2.o 1124.£Archives contemporaines de Fontainebleau (77) : 19860711-046-F9-3946.£Archives privées, La Dépêche du Midi : années 1920.
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93 0531545 ; 6206080
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84 42.9343264588342, 0.938055567129248
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
- OBSV
- PAVIS
- PETA_MA
- PLU
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- SAV_FA
- SELECT oeuvre sélectionnée
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- USER IVR73_PROQUES
- VALID accessible au grand public
- VISI
- VISIB
- VOIR_AUSSI
- WCOM Orgibet
- IMP 20220315_R_01
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Intérêt de l'œuvreà signaler
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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