Le conseil municipal de Bonac et son maire Pierre Pudarrieu souhaitent dès la fin de la Grande Guerre honorer les enfants de la commune morts pour la France. Ils décident donc l'érection d'un monument aux morts. Une souscription est lancée, elle rapportera 3 102 francs et la participation de la commune s'élèvera à 3 069 francs. Le choix du monument a été fait le 1er juillet 1922, "" une simple colonne avec l'inscription des noms des enfants de Bonac "". Et parce que le conseil décide de l'implanter au cimetière communal, le bureau de bienfaisance réunit le 10 juillet 1923 prend la décision de renoncer à percevoir la part revenant aux pauvres sur l'emplacement du monument. Le projet est donc soumis à la commission départementale d'esthétique réunie à Foix en même temps qu'une demande de subvention auprès de l'Etat. La préfecture autorise le 18 octobre 1923, sous la forme d'un arrêté préfectoral, la commune à réaliser son projet. Dans ce projet, le monument est indépendant du cimetière. Il faut donc démolir une partie du mur d'enceinte du cimetière sur une longueur de trois mètres et construire un nouveau mur limitant l'espace mémorial. Ces travaux sont décrits dans le devis estimatif signé par le maire et approuvé en préfecture. Il comprend aussi le terrassement, l'acquisition du monument "" en marbre noir de Lambège "", son transport de Saint-Girons à Bonac, sa pose, l'achat et la pose de la grille d'enceinte et la nourriture et le couchage de trois ouvriers pendant deux jours (120 francs pour ce chapitre). Le montant des travaux s'élève à 5 985 francs. A cela, il faut ajouter l'inscription "" en lettres dorées "" de la dédicace communale et des noms et prénoms des 30 soldats de la commune morts pour la France. Aussi, c'est avec le plus grand plaisir que le dimanche 11 novembre 1923, le maire de Bonac Pierre Pudarrieu accueille les représentants de toutes les communes de la vallée du Biros et le secrétaire d'Etat aux PTT Paul Laffont à l'inauguration du monument aux morts de la commune. "" Une foule compacte "" souligne l'auteur de l'article paru dans le quotidien régional ""La Dépêche"" a participé à la commémoration des ""héros tombés pour la patrie "". Après la Seconde Guerre mondiale sont ajoutés, gravés en lettres dorées, sur la partie ouest du socle du monument les noms et prénoms des soldats morts au cours de ce conflit. La liste des noms, prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figurent en pièce annexe.