Dossier d’œuvre architecture IA09000586 | Réalisé par
  • enquête thématique départementale, monuments aux morts de l'Ariège
monument commémoratif de la guerre de 1939-1945 dédié à Maurice Keller
Œuvre recensée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège - Saint-Girons
  • Commune Saint-Girons
  • Lieu-dit Plaine d'Eycheil
  • Cadastre 2004 D4 1157

Inaugurée en janvier 1985 (?), la stèle est élevée à la mémoire du capitaine Maurice Keller. Il est né le 10 septembre 1905 dans le Haut-Rhin. Lieutenant de réserve en 1934, il est admis à suivre la formation en vue de son admission dans la gendarmerie et devient maréchal des logis chef en mars 1937. Suivant la formation d'officier à l'école d'application à Versailles, il est promu sous-lieutenant puis lieutenant en 1939. Le 10 novembre 1942, après avoir occupé d'autres postes, il commande la section de Saint-Girons, sous-préfecture ariégeoise proche de l'Espagne. Parce que les évasions vers l'Espagne sont fréquentes, il est donc l'objet de la méfiance des autorités allemandes et de leurs collaborateurs français. D'autant que, comme le rapporte le capitaine Dominique Lambert dans un article paru en décembre 2003, très rapidement entré en relation avec la résistance locale, le lieutenant Keller prévient les personnes menacées - jeunes recherchés par le service du travail obligatoire (S. T. O.), passeurs fortement surveillés -. Il participe aussi aux projets d'évasions dont celui du prince Napoléon et de l'ancien directeur adjoint du cabinet civil du maréchal Pétain (passage vers l'Espagne qui fut un échec). Il défendit encore le gendarme Durand accusé par les Allemands d'avoir laissé échapper trois réfractaires. Il obtint, de plus, la libération de deux chefs de la Résistance locale et réconforta en prison un jeune résistant d'origine russe arrêté par certains de ses gendarmes hostiles au maquis. Arrêté dans la nuit du 10 juin 1944 par la Gestapo, il est interné à la prison Saint-Michel à Toulouse et déporté en Allemagne dans le camp de Buchenwald. Il meurt le 28 janvier 1945. Ses cendres reposent au cimetière allemand de Quedlinburg. Promu capitaine à titre posthume, Maurice Keller est fait chevalier de la Légion d'Honneur, cité à l'ordre de la Division et croix de guerre 39-45 avec médaille d'argent et médaillé de la Résistance française. La citation à l'ordre n°42 de la Division, datée du 6 novembre 1945, est ainsi portée : ""Officier de Gendarmerie animé du plus pur patriotisme. Au cours des années 1943/1944, n'a cessé de se dépenser avec courage et abnégation au profit de la Résistance. A notamment facilité le passage vers l'Espagne à de nombreux patriotes et a réussi à soustraire plusieurs Français aux Allemands. Arrêté le 10 juin 1944 et déporté en Allemagne, est décédé le 28 janvier 1945 à la suite des mauvais traitements qui lui ont été infligés. A ainsi payé de sa vie le dévouement sans réserve qu'il avait voué à la cause de la Résistance française"".

  • Période(s)
    • Principale : 3e quart 20e siècle
  • Dates
    • 1985, daté par source

Située à l'entrée de la gendarmerie de Saint-Girons, la stèle dédiée au capitaine Keller est entourée d'une bordure en béton de couleur blanche limitant un espace fleuri. Le monument posé sur un soubassement en béton est composé d'une pierre horizontale, polie sur sa face supérieure, de granite blanc et noir (dimensions : h = 20, la = 210, pr 100) sur laquelle est fixée une stèle, polie sur la face principale, en granite noir et blanc (dimensions : h = 190, la = 130, pr = 40). Une plaque en granite noir, gravée des inscriptions dorées suivantes "" A LA MEMOIRE / DU CNE MAURICE KELLER / CDT LA CIE DE GENDARMERIE / DE L'ARRONDISSEMENT / DE SAINT-GIRONS / ARRETE LE 10 JUIN 1944 / MORT EN DEPORTATION / LE 28 JANVIER 1945 "" et de symboles, est fixée par quatre vis sur la face principale de la stèle. Au-dessous et à gauche de cette plaque, une cocarde tricolore en fer (diamètre = 8) porte les inscriptions peintes ""SOUVENIR FRANCAIS"" et le symbole de cette association.

  • Murs
    • granite
    • béton
  • Typologies
    monument stèle
  • Techniques
    • sculpture
  • Représentations
    • couronne végétale
    • palme
    • laurier
    • grenade
  • Précision représentations

    Le rameau de chêne et de laurier et la grenade enflammée sont trois des éléments des armoiries de la gendarmerie nationale, homologués le 8 octobre 1974 par le service historique de la Marine nationale. Les rameaux de chêne et de laurier sont symboliques des valeurs et vertus civiques et militaires de cette institution. Généralement, le rameau de chêne représente la force et la longévité, celui de laurier la victoire. La grenade enflammée figure dans le patrimoine symbolique de l'institution depuis 1791.

  • Mesures
    • h : 210 cm
    • la : 210 cm
    • pr : 100 cm

Présentation succincte

  • NOTSUC La stèle érigée en l'honneur de Maurice Keller et située devant la gendarmerie de Saint-Girons a probablement été inaugurée en 1985.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S Dominique Lambert, "le capitaine Keller, officier de gendarmerie et résistant", Le Journal de l'Ariège, 17 décembre 2003.£Frank, Ristorcelli, "Aulus-les-Bains Auschwitz", éditions Lettres du Sud, 2004.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0549721 ; 6209849
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 42.9722485525514, 1.15938141105697
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_PROQUES
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Saint-Girons
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

1985 (?)

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2007
(c) Inventaire général Région Occitanie