Par délibération du 17 octobre 1920, le conseil municipal d'Argein et son maire, Michel Ferré, décident ""l'érection d'un monument commémoratif des morts de la Guerre"". Aussi, le dossier est présenté à la commission départementale d'esthétique qui donne un avis favorable le 19 novembre 1920. Le décret ministériel signé le 27 janvier 1921 et retourné à la commune le 3 juillet 1922, Michel Ferré passe un marché de gré à gré avec Paul Bergès, entrepreneur de monuments funéraires habitant la sous-préfecture proche de Saint-Girons. Le coût du monument - 4 165 francs - est couvert par une souscription publique de 1 627,50 francs recueillie par la commission municipale chargée du monument et par le budget municipal de 2 537,50 francs. Ce monument, en marbre de Saint-Girons, dite pierre d'Embège, est construit sur la place publique du Trech, emplacement choisi par la commission. Il est érigé en 1922 puisque le quotidien régional, ""La Dépêche"", informe la population du programme mis en place pour le 11 novembre dans lequel il apparaît. La croix latine, présente sur le monument et interdite en 1921, est absente sur le dessin de l'élévation présenté à la commission départementale d'esthétique. La grille en fer noire, édifiée les années suivantes, protège depuis l'espace mémorial. La liste des noms, prénoms et parfois surnoms des 39 soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.