La première mention du château date de 1491, avec un premier fort carré et un patus au nord, non loin de l'église primitive. Au milieu du 17e siècle, il n'en restait plus ""qu'une forme de château ou fort, composé de vieilles maisons closes, partie de murailles, partie de parets de terres, avec fossé et pont-levis, et au-dehors du dit fort, quelques maisons qui forment un village"". Sur le Plan Géométrique de 1806, le vaste terrain occupé par l'ancien ensemble castral est coupé aux deux-tiers par un bâti transversal, où se trouvent aujourd'hui encore les vestiges de l'ancienne porte d'entrée. Le bâtiment étudié correspond à l'extrémité occidentale de ce bâti mais son élévation date du 19e siècle : après la Révolution, l'ensemble castral fait l'objet d'une vente à un propriétaire fermier. Ce transfert occasionnera de nouvelles divisions parcellaires et des reconstructions diverses à usage agricole ou d'habitation. L'angle nord-ouest de ce bâti présente un petit massif de gros moellons en débordement, qui relève vraisemblablement de l'ancienne enceinte. La ferme actuelle, d'après le style de ses percements, a été rebâtie au cours de la première moitié du 19e siècle. Ce bâtiment est localement surnommé ""la remise"" ou ""la maison des valets"". Peut-être pourrait-on, de ce fait, le considérer comme une dépendance du logis reconstruit après 1812 au coeur de l'esplanade de l'ancien château, ainsi que le hangar maçonné situé à l'angle nord-ouest de la propriété, percé d'ouvertures en demi-lune caractéristiques de la première moitié du 19e siècle. D'après le propriétaire actuel, avant les transformations très récentes, il y avait au rez-de-chaussée une vaste écurie couverte par un plafond à grosses poutres sur lequelles on pouvait lire les inscriptions suivantes : ""F. 1883"" et ""A. F."". Lui-même a retiré la mangeoire et l'auge centrale en brique. D'autres dépendances sont venues progressivement compléter ce bâti, devenu par la suite exploitation agricole à part entière.