L'ensemble formé par les deux maisons étudiées constitue l'extrémité orientale d'une rangée de maisons disposées parallèlement à l'église, sur la bordure nord de la Place du Souvenir Français. Elles se signalent par leurs volumes imposants et la similitude de leurs encadrements, en brique avec arc segmentaire à l'étage, en bois pour les baies du comble. La maison de gauche, identique dans son emprise et son alignement actuels à ceux d'origine, a été rehaussée au niveau du comble. Les deux portes du rez-de-chaussée, par leur encadrement à bossage en ciment, dénaturent le caractère traditionnel de la construction. La maison de droite constitue l'angle sud-est du moulon, avec un retour d'équerre, côté est. Elle comporte des percements identiques sur ces deux faces. Cependant, des reprises sont visibles en rez-de-chaussée : la porte d'entrée est décalée, l'ancienne porte reste visible avec son encadrement de brique et de pierres taillées sur l'arc et dans les piédroits. La pierre ornant la clé de l'arc est gravée d'une date : 1773. De plus, les fenêtres percées en rez-de-chaussée ont atténué le caractère massif et fermé de la construction originelle. L'enduit traditionnel à la chaux, très dégradé, laisse visible l'appareil des murs composé de moellons de calcaire et de ce ""roc noir"" caractéristique des affleurements rocheux sur les terrasses hautes entre l'Hers et l'Ariège. L'avant-toit est largement débordant.