Une ferme est représentée sur le lieu La Bouchède, sur la Carte de Cassini de la seconde moitié du 18e siècle. Certains éléments du bâti actuel en ont probablement conservé la trace aujourd'hui, notamment les dispositions particulières d'un ancien pan de bois et les vestiges d'une ancienne porte d'entrée en rez-de-chaussée, que l'on peut rapprocher d'autres exemples similaires de l'architecture vernaculaire en pays toulousain, et dater du 17e siècle. En revanche, c'est La Bouchède Hameau qui est indiqué sur le plan du cadastre napoléonien de 1824. Il s'agit alors d'un alignement de quatre petites parcelles de bâtis juxtaposés, complété par l'excroissance du four à pain sur l'extrémité sud. L'alignement adopte une direction nord-sud, parallèle au lit de la rivière, dont à cette époque il est séparé par une rangée de prés. Cette disposition particulière d'habitat, encore bien visible sur le plan cadastral actuel et sur le terrain, peut être dénommée ""écart"": attribuée généralement à de petits paysans brassiers, on la retrouve fréquemment aux abords de grands domaines fonciers, pour lesquels ses habitants constituaient un main-d'oeuvre d'appoint. Ces indications tendraient à montrer que la ferme originelle de Labouchède aurait évolué en un regroupement d'habitat, de type écart. Les prés, disposés de façon régulière entre l'écart et la rivière, étaient en 1824 plus importants en surface qu'aujourd'hui. L'érosion a continué de creuser les bords escarpés de la rive droite du méandre, si bien que la distance entre le groupe d'habitation et la rivière s'est réduite. La menace d'érosion a peut-être été à l'origine de l'abandon de cet écart.