Une ferme est indiquée à Fourcade sur la Carte de Cassini dès le milieu du 18e siècle. La métairie de Fourcade est acquise en 1738 par Jean Vergniès, en même temps que celle de Guilhot, et le bail de métayage est signé en 1748. Elle est rachetée en l'An VII par Jean Pierre Lavigne, habitant de Rieux. La délimitation cadastrale est réalisée par M. Eychenne, géomètre, en 1792. Sur le plan du cadastre napoléonien, daté de 1827 pour Benagues, est figuré un bâti dense de plan quadrangulaire, composé de quatre parcelles étroitement imbriquées, qui se prolonge à l'est par un terrain en pointe, probablement jardin. Le volume général de l'édifice rappelle celui des ""maisons fortes"", fermes imposantes d'allure fortifiée, pratiquées en Ariège jusqu'aux 17e et 18e siècles. En 1827, la partie bâtie et son jardin s'inscrivaient dans un vaste domaine rural enserré par quatre chemins. La partie bâtie bordait le chemin au sud. Le reste du domaine était constitué de trois grandes parcelles de terre, de forme rectangulaire, qui s'étendaient jusqu'au chemin de ceinture au nord. Cet ensemble domanial portait la mention ""Verger de Fourcade"". A l'époque napoléonienne, la plaine de l'Ariège était réputée pour ses arbres fruitiers : figuiers, abricotiers, amandiers, et surtout pêchers. Après 1846, la métairie de Fourcade réapparaît dans les possessions du Domaine de Guilhot appartenant au Marquis d'Orgeix qui établit un bail de métayage en 1857. Sa cession doit dater approximativement de celle du château de Guilhot, vers 1868. D'après le témoignage oral du propriétaire, la ferme a relevé depuis cette période d'une même famille, puis a été divisée entre plusieurs membres de cette famille. Les percements hétérogènes indiquent les reprises successives et la réadaptation du bâtiment, probablement très fermé à l'origine.