Les violences et les crues soudaines de l'Ariège, en amont et en aval de Pamiers, ont affecté par leurs effets destructeurs non seulement le tracé de ses méandres, mais aussi les territoires et les installations liés à ses rives. Au cours du 18e siècle, les archives de Bonnac rendent compte des problèmes répétes, engendrés par les débordements du lit majeur de la rivière. Les consuls de Bonnac doivent à plusieurs reprises procéder à la consolidation des ponts, successifs, qui relient la ville abritée dans son méandre à la rive droite de la rivière (1744 à 1780). Un pont est signalé, non loin de l'église, au nord. Sur le plan du cadastre napoléonien datée de 1824, le pont de Bonnac n'occupe pas le même emplacement que le pont actuel. Cet ancien pont décrit une oblique vers le nord-est à l'extrémité de la longue rue du Moulin. Un siècle plus tard, une corrrespondance du Préfet en date du 29 juin 1871, évoque le paiement de M. Buisson entrepreneur, pour la reconstruction du pont de Bonnac, sur un emplacement identique au précédent, ainsi qu'on peut le voir sur le projet de fontaines publiques en date de 1874. On y établit alors, dans des canalisation protégées, les conduites d'eau qui alimentent le village. Mais la crue du 23 juin 1875, catastrophe sans précédent pour le bassin ariégeois, détruit à nouveau le pont ainsi que les conduites d'eau qui le traversaient. En janvier 1876, un tablier en bois provisoire est installé. Le pont est entièrement reconstruit en brique et pierre en 1882, sur un nouveau tracé, dans l'axe de la rue du Moulin. Il n'a pas été modifié depuis.