Dès le Moyen Age, la gestion en faire-valoir indirect du territoire de Gaudiès par l'évêque de Toulouse favorise un habitat de type dispersé. La seigneurie comptait jusqu'à vingt-deux métairies dont certaines, très pourvues en main-d'oeuvre, ont donné naissance à de véritables hameaux (Pinet, Lavail). La Carte de Cassini (milieu 18e siècle) rend compte de l'existence d'au moins sept hameaux situés essentiellement le long de la vallée de l'Hers. Au cours du 19e siècle, l'accès à la petite propriété transforme les plus petits de ces hameaux en dépendances de nouveaux logis de fermes. Près de quinze implantations désignées au 18e siècle comme fermes ou métairies (Lanat, Cathala, Fontvilaine...) sont signalées sur la première terrasse occidentale ou à l'intérieur du coteau à l'est de l'Hers. Elles sont confirmées par le cadastre napoléonien (1812). Sur les huit hameaux recensés aujourd'hui, une majorité reprend une disposition en barre caractéristique : Bâles et Certes pourraient êre interprétés comme des ""écarts"" placés à proximité de ces fermes. Cette disposition diffère à Pinet, Lardenne et La Grausse où l'on discerne la trace d'un aggloméré initial compact en quadrilatère ou en triangle (anciens enclos palissés ?). Pour le bâti, quelques rares témoins d'une architecture à pan de bois et torchis, de nature peu pérenne, évoquent l'habitat de l'Ancien Régime. Les constructions les mieux conservées pour le 18e siècle sont en moellon calcaire. Cependant, sur ces ouvrages maçonnés, la seule date relevée est 1788. Une génoise à trois rangs de tuiles au-dessus d'un bandeau en enduit lissé peint en blanc peut aussi constituer un critère de datation pour le 18e siècle. Durant la 1ère moitié du 19e siècle, l'habitat se rénove. L'usage du galet en mélange se répand, mais le moellon reste majoritaire. Fabriquée sur place (une tuilerie est mentionnée à la sortie du village au lieu-dit La Teulière), la brique est utilisée en encadrement d'ouvertures au 18e siècle puis au cours de la 1ère moitié du 19e siècle. Elle sera remplacée par le grès taillé au cours de la 2ème moitié du 19e siècle où, grâce à la prospérité agricole et céréalière de la commune, des maisons neuves prennent la place d'anciennes maisons, détruites ou agrandies. Cette phase de reconstruction, largement représentée à Gaudiès, se caractérise par des travées régulières de baies rectilignes en pierre de taille. Les linteaux en pierre se prêtant mieux à cet usage, la majorité des dates portées concernent cette période.