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  • (c) Communauté de communes du Pays de Pamiers

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes du Pays de Pamiers
  • Adresse
    • Commune : Saint-Amans

Le village de Saint-Amans serait à l'origine une ancienne paroisse, donnée en 1120 à l'abbaye Saint-Antonin de Frédélas. Dès le 14e siècle, la paroisse est rattachée à celle d'Unzent. Selon la tradition, un ancien château, totalement disparu, aurait occupé la butte du Castela, au-dessus du village. En 1322, sont condamnés par l'Inquisition de Pamiers, un certain nombre de ""béguins"" originaires de Saint-Amans. Au 16e siècle, la seigneurie de Saint-Amans est détenue, avec celle d'Unzent , par la famille de Lordat. A la lecture du plan cadastral napoléonien (1824), le village paraît composé de deux modules quadrangulaires, probablement enclos à l'origine. L'église elle-même et son cimetière, dans une parcelle de forme ovoïde, constitue l'angle nord-ouest d'un module carré, indiqué sans bâti en 1824. Un deuxième module plus vaste, de plan carré également, se greffe au nord du précédent. Il contient deux ensembles parcellaires réguliers disposés à la perpendiculaire, ménageant un vaste espace central qui correspond à la place actuelle. La barre d'habitat qui borde le côté nord de la place, composée de petites habitations mitoyennes, pourrait répondre à la typologie de ""l'écart"" (le bâti actuel a fait l'objet de transformations), tandis que l'occupation parcellaire qui borde le côté ouest de la place est moins dense (parcelles de jardin et dépendances ?). L'ancienne maison forte, aujourd'hui mairie, est placée à l'angle sud-ouest du village, à la jonction entre les deux modules. Cette organisation parcellaire, très régulière, ne peut procéder que d'une démarche volontaire, mais l'état actuel des connaissances ne permet pas d'en préciser le processus. Des puits et sources se trouvaient au sud de l'église, non loin de la hauteur du Castela, ainsi qu'à l'intérieur de la maison forte elle-même. Au pied de l'ancien Castela, à peu de distance du village vers l'ouest, se maintient le hameau de Vergnes dont la lecture du cadastre napoléonien fait apparaître qu'il pourrait répondre, lui aussi, avec sa barette d'habitat mitoyen ressérré, à la typologie de ""l'écart"". Peut-être se trouve-ton en présence d'un domaine seigneurial établi au cours du Moyen Age (14e siècle ?), à vocation essentiellement agricole, dont l'activité se serait appuyée sur une population de brassiers regroupés en écarts. Le reste du territoire, d'après le cadastre de 1824, est occupé par quelques fermes : Couderc, Fourtic, Cazau, Les Oliviers (la métairie de Fourtic aurait appartenu aux Carmes de Pamiers, puis vendue à la Révolution à sept laboureurs de la commune). La commune étant de très petites dimensions, les terres des agriculteurs débordaient fréquemment sur les communes voisines (Unzent, Bézac, Escosse). Dans les années 1930, une scierie est construite à la sortie est du village qui mène à Bonnac. Après la Révolution, la population comptait 118 habitants. Après une pointe vers le milieu du 19e siècle, elle n'a cessé de décroître. En 1907, parmi les 160 habitants, il y avait notamment un instituteur (l'école date de la campagne départementale de construction des dernières décennies du 19e siècle), et un forgeron. Elle compte aujourd'hui 50 habitants.

Petite commune du Terrefort d'une superficie de 260 hectares seulement, Saint-Amans se situe au nord-ouest de Pamiers. Le paysage des coteaux molassiques propre au Terrefort est ici bien marqué, composé de nombreuses collines légèrement entaillées par des ruisseaux intermittents, ici les ruisseaux de Bourras et de Millet, affluents de l'Estrique. Les altitudes varient de 312 m à 410 m au-dessus du cimetière. Le couvert végétal, très peu boisé, est à présent composé de prairies et de quelques cultures. Les bois sont localisés au nord de la commune sur quelques parcelles situées dans les pentes. Le maillage bocager est dégradé, les trames sont incomplètes et se restreignent parfois à un arbre témoin. La commune est elle-même implantée sur une longue arête élevée, constituée d'un banc de marne calcaire bordé par des versants abrupts, qui rend son développement urbain quasi impossible. Le hameau de Vergnes, agrandi et transformé, s'allonge sur la crête, dans la continuité du village, à quelques dizaines de mètres après la sortie ouest. L'habitat est regroupé sur le village autour de la place bordée par l'église, au hameau de Vergnes et dans quelques fermes, très peu nombreuses. Un réseau de routes venant des villages voisins converge vers le chef lieu qui constitue ainsi un carrefour.

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Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003