Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes du Pays de Pamiers
  • Adresse
    • Commune : Saint-Amadou

Le vocable du village, à rapprocher semble-t-il de Saint-Amadour, suppose une implantation très ancienne. En 960-70, et jusqu'au 13e siècle, la paroisse de Saint-Amadou dépend du temporel de l'évêché de Toulouse. Le premier paréage connu pour Saint-Amadou est passé en 1230 entre l'abbé de Saint-Antonin de Pamiers (seigneur ecclésiastique) et Bertrand de Belpech (seigneur laïc). En 1250, un acte de partage désigne Saint-Amadou et la moitié de Ludiès parmi les possessions de Aycard, seigneur de Belpech, Trémoulet et La Bastide (l'autre moitié étant détenue par l'abbaye Saint-Antonin). La commune appartenait aux localités détenues en commun, au 13e siècle, par l'abbaye Saint-Antonin et l'évêque de Pamiers, comprises dans les fiefs du Comte de Foix et rappelées dans le paréage de 1308. Ces communes sont placées dès lors sous tutelle royale et représentées par la viguerie royale des Allemans. Cette tutelle perdurera jusqu'à la Révolution pour certaines communes seulement, dont Saint-Amadou. Saint-Amadou est un exemple parmi d'autres de l'enchevêtrement des droits liés aux co-seigneuries : les Rigaud de Vaudreuil, hormis leur seigneurie de Trémoulet et le quart du Carlaret, étaient co-seigneurs par moitié de Ludiès et Saint-Amadou, l'autre moitié appartenant en indivision au roi et à l'Evêque de Pamiers. En 1683, il y avait encore des co-seigneurs fonciers qui levaient des redevances sur les terres, prés, vignes et jardins mais il n'y avait pas de banalité. Il est fait mention d'un consul de Saint-Amadou lors des obsèques de l'évêque Henri-Gaston de Lévis. Au niveau morphologique, le plan cadastral napoléonien permet d'identifier, au coeur de l'aggloméré, une structure nucléaire vers laquelle convergent toutes les voies adjacentes. Cette structure de forme ovale comprenait l'église (le cimetière est rejeté à l'extérieur) et des éléments d'habitat, le tout sans doute protégé à l'origine par une enceinte. Elle permet d'évoquer la sauveté ou le bourg ecclésial. L'habitat communautaire s'est développé par la suite depuis ce noyau en rayonnant le long des voies, en particulier celles qui descendent vers la vallée de l'Hers. A l'ouest de ce noyau, un peu plus haut sur la pente, se trouvait un moulon domanial dont il ne reste que le parc (dénommé ""cazal""). A une centaine de mètres au sud du village, est indiqué le lieu-dit le Château, occupé par une maison forte du 15e siècle dans un enclos carré entouré de fossés. En l'An 12, avec ses 380 habitants, Saint-Amadou se place au 6ème rang des communes les plus peuplées de l'aire d'étude. Elle dépasse régulièrement la barre des 400 habitants tout au long du 19e siècle et jusqu'en 1911. Dans le village, la toponymie évoque une impasse des Tisserands, une impasse du Forgeron. Trois forgerons se sont maintenus à Saint-Amadou jusqu'au milieu du 20e siècle. Des fours à pain, souvent privés, étaient mis à disposition de tous les habitants du village pour la cuisson du pain. Au cours du 20e siècle, la démographie chute progressivement (156 en 1982) et tend à remonter aujourd'hui (215 habitants). La fin du 19e siècle voit la mise en place des bâtiments scolaires, et l'ouverture de la ligne de chemin de fer Pamiers-Mirepoix (en 1898, le segment Pamiers-Saint-Amadou).

Commune de la basse plaine de l'Hers, Saint-Amadou se situe à 12 Km à l'est de Pamiers. Le paysage communal présente de vastes étendues planes qui se développent pourtant sur deux niveaux, l'un sur la moyenne terrasse alluviale qui surplombe la vallée de l'Hers, formant un plateau venté (moulin de la Mounède), l'autre sur le fond de vallée irrigué par l'Hers. Entre les deux, un plan incliné constituant la retombée de la terrasse. Les altitudes s'élèvent d'est en ouest vers la terrasse et varient de 250 m au niveau de l'Hers à 330 m sur le sommet de la terrasse. Le village est implanté sur le bas du versant, à l'endroit où la pente devient plus douce. Un grand nombre de sources descendent de la terrasse et alimentent fontaines, lavoirs, et plusieurs bassins-abreuvoirs au bas du village. L'arbre est présent en ripisyvle, le long de l'Hers et du ruisseau de l'Egassier qui définit la limite communale au sud. Il est également localisé sur quelques parcelles du versant et au sein de quelques haies reliquaires conservées à proximité du village. Les 226 habitants de la commune sont concentrés dans le village de Saint-Amadou et sur quatre implantations dispersées. La voie de communication principale nord-sud, la route départementale D 30 reliant Belpech à Varilhes, emprunte la vallée au pied du versant.

Image non consultable
Image non consultable
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003