La paroisse de Bonnac est la plus ancienne du territoire de la Communauté de communes du Pays de Pamiers (960). D'abord possession de l'évêque de Toulouse, elle appartient à l'évêque de Pamiers dès le début du 14e siècle. L'histoire de la commune est très liée à celle de la seigneurie. De grandes familles, vassales du Comte de Foix, les Durfort, les Villemur, les d'Usson, se sont succédées du 13e siècle à la Révolution. L'octroi d'une charte de coutumes à une date non précisée permettait à la communauté d'être administrée et représentée par des consuls. Le seigneur était haut, moyen et bas justicier. Il détenait le four et le moulin de l'agglomération. Plusieurs châteaux se sont succédés sur le territoire. L'implantation du village aurait suivi celles du château, descendant progressivement de la hauteur du Terrefort vers l'intérieur du méandre de l'Ariège. La culture de la vigne était prioritaire au Moyen Age. Au début du 19e siècle, Bonnac était réputée pour ses vergers, notamment ses pêchers. La culture céréalière était essentielle, comme sur l'ensemble de la communauté. Toutefois y était associé le célèbre haricot blanc de Bonnac, qui a fait sa richesse au cours du 20e siècle, et dont une relance est aujourd'hui envisagée. La population est restée stable depuis le début du 19e siècle, se maintenant autour de 690 habitants, avec cependant une augmentation sensible à partir de la deuxième moitié du 19e siècle, culminant en 1856 avec 978 habitants. A cette date, la commune tend à prendre un aspect urbain. Les équipements publics se multiplient dès les années 1850 (écoles, mairies, pont, ouvrages d'adduction d'eau...) et se poursuivent jusqu'au début du 20e siècle avec l'apport de l'électricité. Cet essor semble avoir été lié à l'implantation de l'usine hydroélectrique du village, à la proximité de l'usine métallurgique de Pamiers, à celle de la gare du Vernet et de la route nationale, entraînant l'installation d'autres activités semi-industrielles. Celles-ci ont toutefois disparu peu à peu au cours du 20e siècle. L'usine de Pébernat ne semble pas avoir compensé le déficit de l'activité économique locale.