On rencontre assez peu de dates portées sur l'aire d'étude. Liées à l'usage de la pierre en linteau, elles sont concentrées sur la moitié sud et est du territoire : quelques unes remontent au 17e siècle (Arvigna), au 18e siècle (après 1770), la plupart au 19e siècle, enfin au 1er quart du 20e siècle. Peu révélatrices d'une chronologie d'ensemble de l'habitat (le pan de bois, notamment, n'est pas daté), elles sont des repères pour dater certains composants du bâti (modénature, décor). Le pan de bois (traces ou élévations complètes) est repérable partout sauf à Arvigna, Ludiès et Le Vernet. Datable du 17e siècle (Bonnac) ou du 18e siècle, il est mieux conservé sur le Terrefort (Unzent, Esplas, Escosse,...). Il pourrait remonter au 15e ou au 16e siècle à Saint-Martin-d'Oydes. A part quelques villages-bourgs, l'habitat est majoritairement dispersé : les familles seigneuriales ont mis en place un mode d'exploitation indirect (un château ou une ferme domaniale dont relèvent plusieurs métairies) qui a progressivement disparu à partir de la Révolution mais a marqué le paysage rural. Les agglomérés sont composés d'un habitat modeste de manouvriers agricoles rassemblant, sous le toit familial, animaux et réserve à grains. Au 19e siècle, ces ressources viennent en complément d'une activité ouvrière pour les habitants des sites métallurgiques établis le long de l'Ariège. L'habitat fermier, lui, reflète une tradition d'auto-consommation familiale : chaque unité d'exploitation comporte étable-fenil, hangar, porcherie-poulailler, parfois bergerie et four à pain. Depuis le Moyen Age jusqu'à la crise du phylloxera, la culture de la vigne a été prépondérante en plaine où on trouve encore de nombreux chais. Partout ailleurs, la culture du maïs a pris le pas sur le blé, pour sa rentabilité. Au 20e siècle, un important regain économique a concerné les zones est et sud de l'aire d'étude avec la culture du tabac (séchoirs). Les statistiques de repérage du bâti traditionnel s'appuient sur les chiffres de l'année 1975, avant la période de réurbanisation systématique.
- inventaire topographique
Dossier non géolocalisé
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Dénominationsmaison, ferme
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Aires d'étudesCommunauté de communes du Pays de Pamiers
Les trois typologies repérées, maison de bourg, ferme et écart, combinent fonction et implantation. La maison de bourg se décline en maison à une travée en façade (type Ia), deux travées (type Ib), trois travées et plus (type Ic) ; on distingue des sous-types discriminants avec la maison à façade sur pignon (type Ie), ou bien la dépendance dissociée du logis (type Id). La ferme (Type II) est couramment en alignement (logis, parfois logements, étable-fenil, hangar ouvert sur piliers). L'écart (Type III) est un regroupement de petits habitats mitoyens à une travée, liés à une fonction sociale (habitat d'ouvrier journalier). En élévation, le module de base de l'habitat comporte étable en rez-de-chaussée, pièce à vivre à l'étage et comble pour les réserves. Les volumes traditionnels sont étroits, trapus, à combles bas. On constate des extensions en hauteur et largeur. Les toitures, couvertes de tuiles canal, ont deux pans, deux pignons latéraux. L'avant-toit est débordant ou s'appuie sur une génoise à rang simple de tuiles, ou à rangs alternés de tuiles et briques (en particulier à l'est et au sud de l'aire d'étude). Les matériaux de construction sont fournis en principe par le substrat géologique : terre crue et cuite sur les zones argileuses (Terrefort), galet sur la plaine alluviale, moellon partout où affleurent des bancs de calcaire, calcaire marneux ou gréseux ou poudingues (Terrefort, coteaux sud, terrasses est). L'appareil est généralement mixte, la mise en oeuvre rustique, la pierre taillée étant réservée, par endroits, aux encadrements de baies. Pour ces derniers, partout ailleurs dominent le bois ou la brique cuite. Les enduits à la chaux, quasi systématiques, sont de plus en plus remplacés par le ciment. Les décors portés sont rares (Terrefort) ou modestes, excepté sur les zones d'habitat urbanisé plus soignées (Bonnac, La Tour-du-Crieu...). La pratique des bandeaux d'enduit lissé peint en blanc est généralisé à l'est et au sud, territoires ouverts, comme pour la génoise, aux influences audoises. Au nord et à l'ouest, se rencontrent davantage les jeux de polychromie brique et pierre, ainsi que différents modèles d'occuli et de baies de comble. La combinaison des typologies rencontrées permet de déterminer six groupes géographiques : vallée de l'Ariège, plaine de Pamiers, terrasses orientales, contreforts sud, Terrefort sud et Terrefort nord, chacune de ces zones étant centrée sur un bourg ou un gros village, le reste de l'habitat restant dispersé.
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Toits
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Présentation succincte
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Chercheur à l'inventaire général d'Occitanie jusqu'en 2012.
Chercheur à l'inventaire général d'Occitanie jusqu'en 2012.