• inventaire topographique
dossier collectif mairies-écoles primaires

Dossier non géolocalisé

  • Dénominations
    mairie, école primaire
  • Aires d'études
    Communauté de communes du Pays de Pamiers

Les mesures prises par le Ministère de l'Instruction Publique à la fin du 19e siècle favorisent, en Basse-Ariège comme ailleurs, tout un courant de construction d'écoles dont une partie est souvent réservée à usage de mairie. On y reconnaît une véritable famille d'édifices répondant à un plan et une architecture du même type, adaptés aux matériaux locaux.

Un règlement de construction des écoles communales voit le jour au cours de la 2e moitié du 19e siècle, progressivement étoffé, il crée des prescriptions concernant leur structuration interne et leur architecture. Elles se sont appliquées à la France entière avec pour seules variantes, la taille liée à celle de la commune et les matériaux de construction dictés par la géologie locale. Le cahier des charges rédigé par l'architecte doit prendre en considération les domaines énoncés ci-après. L'arrêté en date du 14 juillet 1858 du Ministère de l'Instruction publique et des cultes adressé aux préfets des départements et aux inspecteurs d'académie oblige une localisation de l'édifice dans ""un lieu central, d'un accès facile, bien aéré"", loin de toute ""habitation bruyante ou malsaine qui exposerait les enfants à recevoir des impressions, soit morales, soit physiques, non moins contraires à leurs moeurs qu'à leur santé "" et également éloigné du cimetière pour des raisons d'hygiène. Concernant la construction, l'école doit comporter au moins une salle de classe, un logement pour l'instituteur, une cour fermée comportant un préau couvert et des latrines visibles de l'estrade du maître. Tout instituteur doit posséder un jardin, en principe associé à la construction (circulaire du 14 mars 1872). La structuration interne de l'école concerne les dimensions de la classe (circulaire du 30 juillet 1858), le nombre de pièces du logement de l'instituteur, la localisation des salles affectées au service municipal à usage de mairie (circulaire du 14 mars 1872 du ministre Jules Simon), et l'organisation des écoles mixtes (circulaire du 14 mars 1872). Outre ces circulaires et arrêtés du ministre, des plans modèles ont été réalisés notamment par César-Pompée afin de ""faciliter aux administrations municipales les moyens d'établir, dans les conditions nécessaires, les projets d'installation de maisons d'école"" (circulaire du 14 mars 1872). Préalablement, la commune doit posséder une population scolaire suffisante qui est le nombre d'enfants âgés de 7 à 13 ans dans les communes avec des salles d'asile pour les plus petits, et de 5 à 13 ans dans toutes les autres. Sur l'Appaméen, avant que les communes ne construisent une école, elles louent parfois une salle dans une maison privée, par exemple au-dessus d'une étable, ou ont un bail pour une habitation spécialement aménagée afin d'accueillir les enfants. Toutes les communes, hormis La Bastide-de-Lordat, possèdent au moins une école à la fin du 19e siècle, même les communes de petite taille comme Ludiès pour 15 élèves, ou Le Carlaret pour 18 élèves. L'éloignement des écoles de plus grande importance était un argument avancé en faveur des projets de construction. La plupart des communes n'a pas remanié d'anciens édifices pour établir l'école mais fait édifier de nouvelles constructions. Seul Bézac achète une habitation qu'elle transforme. Les réalisations s'échelonnent entre 1866 et 1908. Les architectes qui interviennent sont au nombre de 10 dont 2 ne participent qu'en amont du projet, cela pour les 22 communes dont certaines ont des projets multiples. Pierre Izac est le maître d'ouvrage le plus souvent choisi, avec 11 écoles à son actif. Fiquet en construit 3, Durrieu et Paris, 2. La construction est souvent scindée dans le temps en 2 étapes, la 1ère concerne le bâtiment de l'école proprement dit et la 2e concerne le préau, la cour et sa clôture. Après la seconde Guerre Mondiale, le nombre d'élèves diminuant dans la campagne appaméenne et les moyens de transport se développant, le nombre d'écoles a alors diminué, seules celles des villages les plus importants se sont maintenues. Les autres ont alors été utilisées dans toute leur surface, généralement par les services de mairie, comme dans le cas de Ludiès ou de Gaudiès, ou transformées en logement, comme à Esplas.

Les façades sont ordonnancées avec de larges et hautes baies. Les encadrements sont en brique avec parfois l'emploi de la pierre de taille, pour les claveaux notamment. Les murs sont enduits au mortier de chaux et de sable, rendant difficilement perceptible les différences de mise en oeuvre liées à la localisation. L'élévation comporte toujours au moins un étage carré et un comble. Les préaux sont généralement disposés de part et d'autre du corps de bâtiment principal, ils s'élèvent à mi-hauteur de celui-ci. Les latrines sont généralement disposées dans un angle de la cour. Le couvrement est en tuile courbe. Ces constructions publiques sont simples et sobres, comme l'indiquent les prescriptions, les éléments de décor sont discrets et ne concernent que les encadrements et les génoises.

  • Toits
    tuile creuse
  • Murs
    • calcaire
    • grès
    • brique
  • Décompte des œuvres
    • étudiées 14
    • repérées 22
Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2004
(c) Inventaire général Région Occitanie
(c) Communauté de communes des Portes d'Ariège Pyrénées