• inventaire topographique
présentation de dossier de l'aire d'étude du Pays de Pamiers
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie
  • (c) Communauté de communes du Pays de Pamiers

Dossier non géolocalisé

  • Aires d'études
    Communauté de communes du Pays de Pamiers

Entre 2001 et 2006 a été réalisé un inventaire topographique du patrimoine architectural et mobilier de la Communauté de communes du pays de Pamiers, décidé en partenariat entre l'Etat (Service régional de l'Inventaire - D.R.A.C. Midi-Pyrénées) et la Communauté de communes du pays de Pamiers, selon la méthodologie préconisée par l'Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Il a donné lieu à une convention de partenariat signée le 7 décembre 2001 par le Préfet de l'Ariège et le président de la Communauté de communes du pays de Pamiers. L'inventaire de ce territoire fait suite à une demande exprimée par les membres du Conseil de la Communauté de communes du pays de Pamiers, conformément à des objectifs de valorisation du patrimoine local.£Bien que l'homme ait occupé l'Appaméen depuis le Paléolithique inférieur, on conserve très peu de témoignages de sa présence avant le 10e siècle de notre ère et les premières mentions écrites. Une série de paroisses, dépendantes de l'évêché de Toulouse, est déjà attestée en 960 (Bonnac, St Martin-d'Oydes, Gaudiès, St-Amadou...). Le comté de Foix, créé en 1002 à partir des terres du comte de Carcassonne, va en récupérer un bon nombre. Vers 960 aussi, l'abbaye augustinienne Saint-Antonin de Frédélas est fondée à Pamiers. Elle étend progressivement son influence, jusqu'au-delà de la basse Ariège, au point de rentrer en conflit avec l'abbaye cistercienne de Boulbonne fondée en 1130, soutenue par les comtes de Foix. Ce conflit s'inscrit dans celui, plus large, existant entre l'abbaye Saint-Antonin et la famille de Foix. En 1318, sont définitivement fixées les limites de l'évêché de Pamiers constitué en 1295, à côté de ceux de Rieux et Mirepoix, tous issus de l'évêché de Toulouse. Les premiers agglomérés se sont formés avant le 10e siècle autour des églises ou des châteaux, ou à proximité des deux. Les familles seigneuriales, encouragées par le comte de Foix, investissent le territoire, incitant, par l'octroi de chartes de coutumes au 13e siècle surtout, au développement de communautés villageoises ou à des créations de bastides. Ces fondations sont à l'origine des importants agglomérés disposés le long des principaux axes de communication (plaine ou cours d'eau). Voie de passage convoitée, le pays de Pamiers devient, à partir de la 1ère moitié du 13e siècle, le théâtre de luttes d'influences entre le comte de Foix, le pouvoir ecclésiastique, les seigneurs et le roi, celui-ci représenté, après 1308, par une viguerie aux Allamans (La Tour-du-Crieu). S'ensuit une géographie administrative complexe qui perdure jusqu'à la Révolution. Les Guerres de religion déchirent la contrée et ruinent les églises, occasionnant une reconstruction. Le déclin économique, déjà bien engagé, est fortement accusé sous l'Ancien Régime, notamment par la dégradation des voies de communication. Les inondations répétées dans la plaine affectent à leur tour la vie communale et industrielle. Le peuplement, apparemment dense au Moyen Age, suit une courbe décroissante sous l'Ancien Régime puis à nouveau dès la fin du 19e siècle pour les communes les plus éloignées de Pamiers. Le minimum démographique est atteint vers 1975. Une nette remontée s'opère de nos jours.

L'aire d'étude, qui correspond à l'emprise de la Communauté de communes du pays de Pamiers, comprend les deux cantons est et ouest de Pamiers, ainsi que quatre communes (La Bastide-de-Lordat, Esplas, Gaudiès et Le Vernet) du canton de Saverdun. En sont exclues les communes de Lescousse sur le canton ouest, de Trémoulet et de Saint-Jean du Falga sur le canton est, lesquelles, à la date de l'enquête, n'avaient pas adhéré à la Communauté de communes. Ce découpage cartographique plutôt irrégulier ne recouvre aucune entité territoriale spécifique. La cohésion du territoire est à rechercher dans un partage d'objectifs politiques et de gestion plus que dans une véritable unité géographique. Toutefois, les liens culturels et architecturaux sont suffisamment repérables pour justifier l'adoption de ce territoire comme terrain d'étude.£Le relief de l'aire d'étude est déterminé par deux zones distinctes qui déterminent des paysages spécifiques. A l'ouest, le Terrefort est une zone collinaire molassique irriguée par des ruisseaux ayant façonné de nombreux vallons, et par des cours d'eau sur lesquels sont implantés des bourgs : St-Martin-d'Oydes sur le Latou, Escosse sur l'Estrique. Le reste de l'habitat est à dominante dispersée. A l'est s'étale une large plaine alluviale traversée, du sud au nord, par deux cours d'eau parallèles : l'Ariège et l'Hers, entre lesquels sont étagés des niveaux de terrasses, plus élevées à l'est. Les principaux agglomérés, plus nombreux, se répartissent le long des deux rivières (de Bénagues au Vernet, de Saint-Amadou à Gaudiès), ainsi que dans la plaine de l'Ariège (Villeneuve, la Tour) et sur les reliefs les plus élevés des terrasses orientales (La Bastide-de-Lordat, Les Pujols). Au sud, se redressent les premiers contreforts de la chaîne pyrénéenne. Le sol du Terrefort est composé d'argile traversée de bancs de calcaire, de marne ou de grès calcaire, de poudingue. On retrouve les mêmes affleurements sur les contreforts de la zone sud pré-pyrénéenne et sur les butées des terrasses orientales, caractérisées par une apparition sporadique de ""roc noir"", agglomérat semblable au poudingue mais chargé en oxydes de fer. Les sols de la plaine et des terrasses moyennes sont recouverts de dépôts alluviaux (mélange de galets, sables et limons appelé ""boulbène""). La polyculture traditionnelle du Terrefort a cédé la place à des cultures fourragères pour l'élevage. Les vignes et l'ancien bocage de la plaine ont été remplacés par une culture céréalière intensive, laquelle, combinée à l'urbanisation et aux effets de mitage des zones pré-urbaines, contribue à uniformiser les espaces paysagers. La population se concentre sur la métropole locale (Pamiers) et sur ses abords (La Tour-du-Crieu, Bonnac).

Date(s) d'enquête : 2002; Date(s) de rédaction : 2003