Au cours de la séance du conseil municipal du 15 mars 1931, le maire Baptiste Vidalot rappelle la décision prise le 14 septembre 1919 par le même conseil d'inscrire sur le registre des délibérations de la commune les noms de tous les soldats de Saint-Amadou morts pour la France. Parce que la commune désire témoigner de la reconnaissance à ses enfants tués à l'ennemi, le conseil décide la construction d'un monument commémoratif. Jean Valette, architecte à Toulouse, auteur du monument dédié aux enfants du quartier toulousain d'Arnaud-Bernard morts pour la France, propose de fournir un monument identique à celui-ci, de même qualité mais de dimensions plus restreintes. Le monument aux morts de la commune, en pierre dure de Tercé, est donc érigé contre la façade principale de la mairie pour la somme de 4 000 francs par l'entrepreneur toulousain de marbrerie, Barthélémy Valette. En même temps, sont fixées de part et d'autre de ce monument deux plaques en pierre dure qui servent de tablettes. Deux palmes sont aussi fixées et signées ""N. DUBOIS"" et une plaque gravée des trois premiers vers de Victor Hugo tirés du recueil ""les chants du crépuscule"", accompagne le monument sur sa droite. Endommagée pendant les travaux de voirie effectués en 2000, elle sera remplacée par la plaque actuelle, en marbre noir. Enfin, la plaque située à gauche du monument est fixée contre le mur en 1949. Elle comporte les inscriptions gravées et peintes rouge ""LA CONSCIENCE / REVOLTEE DES PEUPLES / A BANI A JAMAIS / LES CONFLITS SANGLANTS / 1949"". La liste des noms, prénoms, dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments de chaque militaire figure en pièce annexe.