Désirant ériger son monument aux morts pour honorer les enfants de la commune morts pour la France, le conseil municipal d'Escosse constitue un comité chargé de recueillir les souscriptions publiques et les attentes des habitants de la commune. Suite à l'avis négatif rendu par la commission départementale d'esthétique, le maire, Pierre Subra, informe le préfet, par lettre du 16 janvier 1921, de la détermination de la population dont le choix porte sur le même monument que celui réalisé à Bonnac situé à cinq kilomètres d'Escosse. Il précise alors que la commission d'esthétique départementale de la Haute-Garonne, département proche, a accepté, à plusieurs reprises, ce genre de monument et cite le monument de Cepet, monument ""à peu près analogue"". Il montre enfin que le montant de la souscription est élevé puisqu'il représente 2 705,50 francs. Le maire insiste en informant le préfet que le marché du monument aux morts est passé avec Julien Gilabert, entrepreneur, demeurant dans la commune proche d'Auterive, département de la Haute-Garonne. Le 25 mai 1921, Pierre Subra accuse réception de l'avis favorable de la commission d'esthétique et le 23 mars 1922, le procès-verbal de réception définitive est signé, la somme de 5 540 francs versée. Le monument est inauguré le dimanche 23 avril 1922 à 14 heures. L'objectif étant ""de rappeler tous les jours le sacrifice de nos héros et d'entretenir leur souvenir..."", le monument est situé sur le côté de ""la route nationale 119 avant sa traversée du village"". L'édicule, modèle numéro cinq, pris à l'usine d'Auterive, est entouré de huit bornes en béton reliées à l'origine par une chaîne. Plus tard restauré, il est entouré par la grille actuelle. La plaque-dédicace en forme de blason, en marbre blanc, située sur l'obélisque comporte les inscriptions suivantes "" ESCOSSE / A / SES ENFANTS"". La plaque de marbre blanc située sur le socle comporte sous l'inscription suivante ""MORTS POUR LA FRANCE / 1914 - 1918"", les noms et prénoms des vingt-six soldats morts pendant ce conflit et au-dessous les deux premiers vers de Victor Hugo tirés de l'hymne du recueil : les chants du crépuscule ""CEUX QUI PIEUSEMENT SONT MORTS POUR LA PATRIE / ONT DROIT QU'A LEUR CERCUEIL LA FOULE VIENNE ET PRIE"". La plaque de marbre blanc située sous la précédente est gravée après l'inscription suivante "" MORTS POUR LA FRANCE / 1939-1945"" des noms et prénoms des deux soldats morts en 1939-1945. La liste des noms, prénoms des soldats morts pour la France et les dates et lieux de décès, dates de naissance, grades et régiments figure en pièce annexe.