Dossier d’œuvre architecture IA09000033 | Réalisé par
  • dossier ponctuel
château de Terride
Œuvre recensée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège
  • Commune Mirepoix
  • Lieu-dit Terride
  • Cadastre 2013 0B 1861
  • Dénominations
    château
  • Appellations
    château de Terride
  • Parties constituantes non étudiées
    jardin d'agrément, terrasse en terre-plein, chapelle, pont, crypte

Château féodal des seigneurs de Mirepoix, il protégeait la ville (implantée avant 1279 sur la rive droite de l'Hers) depuis la hauteur. Le château est cité pour la première fois dans l'hommage que rend en 960 Roger, fils de Bellisen à Ermengarded, fille de Rengarde de la maison des comtes de Carcassonne. Il se trouve ensuite mentionné dans divers actes entre le 11e et le 13e siècle. En 1209, au cours de la croisade des Albigeois, le château est pris par Simon de Montfort qui le donne à la famille de Lévis. Repris brièvement par la famille de Bellisen en 1223, il passe durablement en possession des Lévis en 1229. La haute tour située au sud-ouest, la chapelle haute et le passage qu'elle surmonte semblent avoir été construits à la fin du siècle ; tous deux étaient reliés à l'ouest à un corps de logis primitif disparu dont ne subsiste qu'un fragment de l'escalier en vis qui le reliait à la chapelle. Sur le plan du compoix de 1766, ce dernier n'apparait déjà plus mais sur la représentation du château dessinée vers 1820 par Antoine-Ignace Melling, on distingue encore nettement la tour d'escalier et l'on observe que la chapelle était surmontée d'un niveau supplémentaire. On y distingue nettement la grande arcade (actuellement murée) sur laquelle débouchait le passage voûté sous la chapelle. Dans la demeure actuelle, deux arcs brisés indiquent l'emplacement d'un passage de la même époque qui menait du pont d'accès à ce château primitif.£Le château prend le nom de Terride en 1563, à l'occasion du mariage de Jean de Lévis avec Catherine de Lomagne, fille du baron de Terride. C'est au 16e siècle également que la tour est réaménagée : une porte donnant sur la cour est percée, couverte d'un arc en accolade et surmonté d'un blason non identifié. Les salles des deux étages conservés sont percées au nord et à l'est de vastes croisées à coussièges et sont dotées chacune d'une cheminée monumentale. Au 17e siècle est aménagée la demeure actuelle, au fronton triangulaire, ainsi que le pont à trois arches (date portée 1652) qui remplace un pont plus ancien, situé légèrement plus au sud.£La vicomté de Terride est cédée en 1740 par Pierre Gaston de Lévis au président Molé, afin de pouvoir rembourser certains droits. Le château lui-même avait déjà été abandonné par les Lévis au profit du château de Lagarde. Vendu comme bien national à la Révolution, le château est acquis par le maréchal Clauzel. Une gravure du ""Guide pittoresque du voyageur en France"" (1838) montre, sur la butte au-dessus du pont de l'Hers, un ensemble de bâtisses proches d'une imposante tour ronde et de quelques pans de murailles qui subsistent de l'ancienne forteresse.Le château devient par la suite propriété de Pierre Dominique Clément Moras, procureur, conseiller à la Cour de cassation. Celui-ci aurait fait abattre les ruines du premier château et ouvrir sur la demeure actuelle de nouvelles fenêtres imitant des croisées médiévales (façade sud).La terrasse actuelle daterait également du début du 20e siècle.£Envahi par la végétation dans la seconde moitié du 20e siècle, le château est racheté par Raymond Roger dans les années 1990. Il entreprend de dégager les fossés, de reconstituer les glacis et de révéler les bases des tours qui ponctuaient l'enceinte.

  • Période(s)
    • Principale : limite 13e siècle 14e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 1er quart 20e siècle

Le château est implanté sur un promontoire qui domine la rivière de l'Hers. Il est constitué actuellement de trois éléments distincts entourés des vestiges des fortifications : une haute tour au sud-ouest, la demeure actuelle au centre et une chapelle haute surmontant un passage voûté à l'est. Au nord-est est toujours apparent un grand fossé qui entourait le château primitif, situé à l'est de la chapelle, Il a été comblé à l'est de la demeure pour y constituer une cour. On accède au château par un pont à trois arches situé au nord qui enjambe un autre niveau de douve qui fait le tour de l'ensemble. La tour qui le commandait est en ruine.£La grande tour quadrangulaire située à l'ouest possède deux niveaux de soubassement ; sa base est située au niveau du fossé. On y accède de plain-pied depuis la cour, par une porte aux piédroits en quart-de-rond et au linteau surmonté d'une accolade. Un petit blason est situé au sommet de l'accolade tandis que le linteau est surmonté par un blason (remonté) comportant quatre chevrons. La porte mène à un escalier en vis maçonné qui dessert les différents niveaux. Le rez-de-chaussée et l'étage comportent une organisation identique : croisées avec coussièges sur les murs sud et ouest et cheminée monumentale adossée au mur oriental. L'escalier se poursuit au-delà de l'étage indiquant la présence initiale d'au moins un niveau supplémentaire. La tour est construite en moellons assisés mais des variations dans l'appareil indiquent de nombreuses reprises. Elle était primitivement articulée avec un chemin de ronde qu'a remplacé la terrasse actuelle : en témoigne l'accroche sur le mur est.£L'édifice qui abrite la chapelle est construit en brique sur un soubassement en pierre. On accède au passage voûté (2 travées) du rez-de-chaussée par une grande arcade en arc brisé qui était protégé par une herse. Sur le mur sud, une grande arcade (murée) menait au château primitif. La chapelle haute était desservie par un escalier en vis situé à l'est et dont ne subsistent que des vestiges. La chapelle compte trois travées, dont celle du choeur (à l'ouest) a conservé partiellement sa voûte en brique. Les chapiteaux qui portaient les arcs des voûtes sont lisses dans les deux travées et sculptés de feuilles d'acanthes terminées par un crochet. Les ébrasements des baies sud conservent les vestiges d'un décor peint.£La demeure actuelle occupe un plan légèrement irrégulier dû à la présence au nord-est d'un ancien passage marqué sur l'élévation nord par un arc brisé auquel fait un écho un second arc identique dans la cuisine. Elle est construite en maçonnerie enduite ; les élévations sont terminées par une génoise à quatre rangs. L'élévation nord conserve des ouvertures hétérogènes parmi lesquelles se distinguent à l'étage une demie-croisée (partiellement murée) dont l'encadrement est à arête vive. La fenêtre voisine est peut-être sa jumelle, masquée par l'enduit. A l'étage de comble, une autre demie-croisée possède un encadrement chanfreiné terminé par un congé. La porte, surmontée par une imposte, possède également un encadrement en pierre de taille à arête vive. Un bandeau mouluré matérialise la séparation entre l'étage et le comble. L'élévation ouest conserve une croisé à appui saillant dont l'encadrement chanfreiné est terminé par un congé. Un petit jour du comble lui fait écho en présentant le même encadrement. La façade, orientée au sud, a été l'objet d'une reprise au début du 20e siècle qui l'a complètement remodelée. Elle présente une organisation symétrique à quatre travées avec deux portes à imposte dans la partie centrale, surmontée par deux portes-fenêtres menant à un balcon au garde-corps en ferronnerie. Les travées latérales sont percées de croisées aux deux étages inférieurs et de demies-croisées au 2e étage. Elles présentent toutes un encadrement néo-médiéval (appuis saillant moulurée, baguettes reposant sur des bases prismatiques aux niveaux inférieurs, chanfrein terminé par un congé au niveau supérieur). Un cordon mouluré situe au niveau de l'arrivée du toit dessine un fronton triangulaire. L'élévation latérale est comporte des ouvertures hétérogènes dont une croisée symétrique avec celle de l'élévation ouest mais dépourvue d'appui saillant.£Quelques buis taillés près des remparts du château, arbres et pelouses, très belle vue depuis une terrasse début de siècle en demi-cercle.

  • Murs
    • pierre
    • brique
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    2 étages de soubassement, 2 étages carrés
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en maçonnerie
  • Jardins
    pelouse, arbre isolé, groupe d'arbres
  • État de conservation
    vestiges, menacé, restauré
  • Techniques
    • peinture
    • sculpture
  • Représentations
    • acanthe
    • crochet
    • rinceau
    • fleur
    • agneau mystique
  • Précision représentations

    Sur le mur nord du passage voûté, l'ébrasement droit de la fenêtre est conserve un fragment de peinture murale représentant un personnage debout ramenant quelque chose à lui. Les ébrasements des baies sud des deux travées de la chapelle conservent un décor peint constitué de rinceaux. Les chapiteaux du choeur de la chapelle présente un décor d'acanthes terminées par un crochet. Les clés de voûtes du passage sous la chapelle sont sculptées d'une fleur. On retrouve les mêmes clés de voûtes déposées dans le jardin, ainsi qu'une autre modèle de clé portant la figuration de l'agneau mystique.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Dossier de pré-inventaire (documentation préalable, jardins remarquables) établi en 1992 par Isabelle Rogez, pour le compte de la DIREN (Ministère de l'écologie et du développement durable) ; numérisé par le Ministère de la Culture (DAPA), 2001.£Girault d
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93 0608746 ; 6222803
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84 43.0986809915576, 1.87993601802121
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre repérée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM Mirepoix
  • IMP 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété privée
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Sites de protection
    site classé
  • Protections
    classé MH, 1875
  • Précisions sur la protection

    château dit de Terride (ruines) : classement par liste de 1875£

  • Référence MH

Site classé le 23 août 1943.£fermé au public

Date(s) d'enquête : 2015; Date(s) de rédaction : 2015
(c) Inventaire général Région Occitanie