• enquête thématique régionale, Jardins remarquables
ancienne demeure, dite Les Aulnaies, actuellement hôtel de Ville
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Ariège
  • Hydrographies le Touyre
  • Commune Lavelanet
  • Adresse 7 avenue Alsace-Lorraine
  • Cadastre 2013 C 966, 967, 968
  • Dénominations
    demeure
  • Précision dénomination
    ancienne demeure
  • Appellations
    dite Les Aulnaies
  • Destinations
    hôtel de ville
  • Parties constituantes étudiées
  • Parties constituantes non étudiées
    serre, écurie, moulin

Les terrains qui longeaient la rivière La Touyre étaient parcourus au 19e siècle par deux canaux de dérivation, parallèles, alimentés à intervalles réguliers par des prises d'eau. Ils étaient affectés à des installations industrielles : usines textiles, moulin, scierie... l'une d'elles (IA09010500) appartenait à la famille Bastide, riche famille drapière originaire de Beaucaire et installée à Lavelanet depuis le début du 19e siècle.£La troisième génération se reconvertit dans l'activité bancaire. Etienne Bastide, personnage influent de la société locale, étend alors sa propriété vers le nord en achetant des terrains à Achille Rolland, propriétaire du moulin et de la scierie. Cette acquistion est entérinée le 18 février 1891 et concerne les parcelles C 574 à 576 et 578 à 593 (archives privées Bastide/Roaldès). Elle est complété par l'acquisition des parcelles 572 et 573 à Caussou, ce qui permet à Etienne Bastide et à son frère Hippolyte d'être voisins et de posséder à eux deux un ensemble cohérent.£La demeure des Aulnaies est donc édifiée après 1891 sur les plans de l'architecte Joseph Rocher et décorée par les productions toulousaines de l'ornemaniste Gaston Virebent (qui signe et date 1892 sur l'une d'entre elle) et du maître-verrier Saint-Blancat. Rocher, né en 1858, élève de Henry Bach et Justin Fitte à l'école des arts de Toulouse vers 1878-79, avait rejoint l'école des Beaux-Arts de Paris de 1881 à 1885. Il collaborre avec Virebent aussi au château de Villebrumier autour de 1890, qui présente de nombreux traits communs avec les Aulnaies. Construite peu après Léran (1875), la demeure reflète le goût éclectique (néo-médiéval et néo-renaissance) très prisé par la riche bourgeoisie d'affaires (cf. le château de Sibra). Une véranda-serre a été accolée quelque temps plus tard sur le côté nord. A l'intérieur, le dessus de cheminée est orné d'une peinture de Jean Diffre (1864-1921).£La propriété fut acquise par la commune à Paul Bastide, le fils d'Hippolyte (pour payer les dettes des usines Couquet) et transformée en hôtel de ville en 1969 par l'architecte Laberty. Les écuries et le moulin ont été modifiés. Les murs intérieurs de la mairie ont reçu un décor peint de la peintre naïve Mady de la Giraudière.

La demeure est établie sur un plan rectangulaire allongé : elle comprend, en alignement, un pavillon en rez-de-chaussée (à usage de conciergerie ou de bâtiment administratif ?), terminé par un toit à longs pans avec pignon côté rue, puis la maison d'habitation elle-même prolongée par une serre. La façade principale est orientée au sud sur le jardin. En élévation, elle comporte un étage sur rez-de-chaussée, séparés une mouluration horizontale, sous un comble ajourée de petites lucarnes d'aération. Une corniche décorative à modillons souligne le débord du toit. Deux petites tourelles rondes terminent les angles sud-est et nord-est de l'édifice. Côté ouest, une tour de style beffroi, au deuxième niveau largement ajouré, coiffé d'une toiture en pavillon, jouxte la demeure. La façade méridionale sur jardin présente neuf travées ordonnancées, rythmées à l'étage par deux balcons fermés, ornés de vitraux colorés. Les baies des deux niveaux sont surmontées, au-dessus d'un linteau droit, de cartouches colorés en céramique, ornés de représentations figuratives (animaux, anges, personnages...). Sur l'arrière, la façade nord donne sur une cour intérieure. Dépourvue de recherche architecturale, elle est obturée par une annexe construite hors-oeuvre.

  • Murs
    • brique
    • pierre
    • enduit
    • maçonnerie
  • Toits
    ardoise
  • Plans
    plan rectangulaire régulier
  • Étages
    rez-de-chaussée, 1 étage carré, étage de comble
  • Élévations extérieures
    élévation à travées, élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • demi-croupe
  • Techniques
    • céramique
    • peinture
    • vitrail
  • Représentations
    • animal
    • ange
  • Précision représentations

    Les carreaux d'émail qui couronnent la façade sont issus des ateliers Virebent. Ils reprennent le motif de putti déclinés par le fabricant dans des coloris variés, dans les années 1890, au château des Marigny à Villebrumier et au château de Pibrac.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G Foucaud Odile. Toulouse : l'architecture au XIXème siècle. Toulouse, Somogy, Musée paul Dupuy, 2000.£Desseaux Nelly. Artistes, artisans, industriels, les peintres verriers toulousains au XIXe siècle. Thèse 3e cycle Hist. Art, UTM, 1983.£Desseaux Nelly. Ca
  • NOTB_S Souvenirs d'Etienne de Roaldès. Mémoire orale recueillie en 2011.£Archives privées Bastide/Roaldès.
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • 0606183 ; 6204938
  • 42.9376959689574, 1.85167046126148
  • oeuvre sélectionnée
  • IVR73_SCPMIDIPYR
  • accessible au grand public
  • IA82000432
  • Lavelanet
  • 20220315_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune

La demeure des Aulnaies est très proche du château de Villebrumier (82) construit vers 1890 où le duo Rocher / Virebent a utilisé le même parti d'ensemble.£ouvert au public

  • dessin

    Collection particulière.
  • 1/1250, 29 juin 1865.

    Archives départementales de l'Ariège, Foix. : 7 S 481
  • 1838

    Archives départementales de l'Ariège, Foix. : 3 P 3560
Date(s) d'enquête : 2011; Date(s) de rédaction : 2013