La maison présente des maçonneries et des aménagements sur les trois premiers niveaux qui constituent la première phase de la construction dans la seconde moitié du 13e siècle. Au nord, du côté de la rue Droite, elle est liée avec lappareil de la façade de sa voisine. La datation de cette première campagne dédification est corrélée par les analyses dendrochronologiques réalisées sur des cloisons et planchers du rez-de-chaussée (entre 1259 et 1267). Le dernier niveau (soleilho) est plus complexe : cette surélévation remploie de nombreux matériaux. Il semble y avoir une première campagne du 15e siècle (chevrons, sablière et poteaux) qui remploie des éléments du 13e siècle (poteau, petite écharpe) dont lemplacement dorigine nest pas déterminé. Ladjonction du « portail obscur » contre la façade orientale de la maison a sans doute également lieu dans le courant du 15e siècle. Cette campagne est à son tour bouleversée à lépoque moderne où le « soleilho » est visiblement réorganisé.£À lintérieur les espaces du second et troisième niveau sont redessinés à lépoque moderne. Un grand escalier qui monte du rez-de-chaussée jusquau comble redistribue les niveaux. Une porte sculptée indique probablement la première étape de ces grands remaniements des étages nobles à la fin du 17e ou au début du 18e siècle. Cest vraisemblablement au 18e siècle que sont percées les très grandes baies rectangulaires aux menuiseries à petits carreaux, remplaçant des baies à cordons dappui et dimposte (baies géminées?). Des éléments de décor en plâtre surmontent des cheminées et deux portes (des portraits), appartenant à une phase de subdivision des grandes pièces au 19e siècle. Le costume à petite fraise serrée au cou et la coiffure à chignon à peigne relevé du portrait féminin au second niveau, semblent caractéristiques de la mode des années 1830-1840.£À la fin du 18e siècle la maison est divisée en deux, une partie sert de presbytère et lautre appartient au « sieur Mathieu ». Chacun de ces propriétaires détient également une seconde parcelle à vocation utilitaire dans la petite rue bordant la maison au sud : monsieur Mathieu détient une cave (parcelle D1 562, cadastre de 1836) et le presbytère bénéficie dune grange (parcelle D1 566, cadastre de 1836), peut-être héritées de dispositions plus anciennes. À la Révolution cette parcelle devient propriété communale bien que son usage soit toujours, et cette fois exclusivement, pour le presbytère en 1837, mais la grange est transformée en écurie (cet édifice est aujourdhui détruit). En 1887, c'est la Fabrique de l'église paroissiale de Caylus qui est propriétaire de l'édifice, jusqu'en 1898 où il est vendu à Jean-Baptiste Mazard "cultivateur à Miquel". Durant la décénnie où la maison est détenue par la Fabrique, des soldats participant aux entraînements sur les champs de tirs qui ont lieux sur les causses au nord de Caylus, sont logés au deuxième étage. De nombreuses inscriptions, datées de 1889 à 1894, attestent de leur passage.
- inventaire topographique
-
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- (c) Pays Midi-Quercy
- (c) Conseil départemental de Tarn-et-Garonne
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
-
Aire d'étude et canton
Caylus - Caylus
-
Commune
Caylus
-
Adresse
28 rue Droite
-
Cadastre
1836
D1
556
;
1955
AB
211
-
Dénominationsmaison
-
Destinationspresbytère
-
Période(s)
- Principale : 13e siècle
- Principale : 15e siècle
- Secondaire : 16e siècle
- Secondaire : 17e siècle
- Secondaire : 18e siècle
- Secondaire : 2e quart 19e siècle
-
Dates
- 1259, datation par dendrochronologie
- 1267
- 1447
- 1448
Lenveloppe de lédifice est constitué dun appareil régulier de moellons de calcaire équarris et assisés, lié par un mortier sableux ocre jaune. Les baies en arcs brisés au rez-de-chaussé au nord (côté rue Droite) et à lest sont en pierre de taille de calcaire (traces de layes et de ciselure des bords). Ce premier niveau est adossé à la pente montant vers le sud-ouest, permettant douvrir un nouveau niveau de baies à arcs de boutiques en pierre de taille au second niveau au sud. Comme au nord, les traces dassemblage de pièce de bois pour couvrir les baies sont visibles (trous rectangulaires dans les impostes des baies). Deux cloisons nord-sud séparées par un pilier divisent le rez-de-chaussée. Élevées en pan-de-bois, elles présentent de fortes sections (de 21x16 à 29x19 cm). Nous avons pu observer la cloison au sud (datée entre 1259 et 1267 par dendrochronologie) : elle repose sur un solin maçonné de gros moellons régulièrement équarris. La sablière basse est composée de deux éléments interrompus par le seuil de la porte au centre. Les poteaux sont assemblés à une solive du plancher couvrant la pièce avec deux clous fichés dans une partie du poteau plaquée contre la joue de la solive. Les poteaux sont très régulièrement équarris, leurs quatre faces sont lisses, laissant penser que le remplissage était fait dun appareil de tuf et tout venant, comme on peut lobserver au dernier niveau. Le pilier central est de forme carrée et permet dassembler des poutres est-ouest servant de relais pour poser le solivage. Elles reposent au sud et au nord sur des poutres de rives posées sur des corbeaux en quart-de-rond. Les grands arcs à lest ont été bouchés et réduits à une porte en pierre de taille à arc segmentaire conservant les traces de son système de fermeture à barre mobile.£Dans les étages la distribution moderne ne rend plus visible les dispositions médiévales, hormis un placard et une porte à linteaux monolithes sur coussinets, et un placard à niche couvert dun arc en plein-cintre. La porte à coussinets ouvrant la façade sud devait mener à une galerie (ou caisson de latrines?) en encorbellement, totalement disparue aujourdhui. Les cloisons modernes en pan-de-bois et tuf semblent fonctionner avec le grand escalier en bois à balustres. Au second niveau, lenfilade de portes à panneaux paraît également cohérente avec lescalier. Au troisième niveau, une porte conserve un entablement surmonté dun fronton échancré et des piédroits striés imitant des pilastres. Lentablement portait visiblement des appliques (fleurettes, étoiles?). Lorganisation structurelledes étages ne réutilise pas le principe du pilier central du rez-de-chaussée, et lui préfère une longue cloison nord-sud qui permet de reposer trois poutres (une à lest et deux à louest) soutenant les planchers.£Les réaménagements du 19e siècle semblent utiliser des cloisons en carreaux de terre cuite posés de champs et poteaux, pour subdiviser les grandes pièces orientales des second et troisième niveaux. Deux médaillons entourés de perles encadrent des portraits en buste de profil dun homme et dune femme dans la grande pièce du premier étage. Une moulure continue encadre le plafond de cette pièce, associée au décor de pilastres cannelés et rosaces encadrant la cheminée.£Le dernier niveau est composé dune façade en pan-de-bois hourdées de tuf, très ouverte au nord et appelée « soleiho ». Sa galerie à petites croix de Saint-André est très remaniée, bien que certaines pièces numérotées soient en place. À lintérieur, trois pièces délimitées par des pans-de-bois remplis de torchis ont été aménagées à lépoque moderne et sont éclairées chacune par une demi-croisée dans lélévation maçonnée au sud. Chaque cloison semble présenter ses propres marques dassemblages. La charpente conserve deux fermes aux entraits nord-sud qui scellent des poteaux de la galerie sud. Une troisième est restituable à louest, partie aujourdhui modifiée par une structure non triangulée.
-
Murs
- calcaire
- bois
- enduit partiel
- pierre de taille
- moellon
- pan de bois
-
Toitstuile creuse
-
Étagesétage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, comble à surcroît
-
Couvertures
- toit à longs pans
- pignon couvert
-
État de conservationremanié
Champs annexes au dossier - Architecture
- NOTB_G Pierre Garrigou-Grandchamp, " Caylus aux 13e et 14e siècles. Urbanisme et architecture civile d'un castelnau quercynois.", Tarn-et-Garonne, Congrès archéologique de France, Société Française d'Archéologie, 2012, p.199-214,£Dendrotech "Rapport synthétique, 28 rue Droite, Caylus (82038), Tarn-et-Garonne.", 2021, rapport d'analyses dendrochronologiques.
- NOTB_S A.D. de Tarn-et-Garonne : 3 P 2340_12, plan cadastral de 1836, 3 E 262, plan du 18e siècle. 3 P 518, matrice cadastrale de 1837. 3 P 535, 3 P 536, matrice cadastrale de 1882. 3 P 537, matrice cadastrale de 1911.
- APPA
- APRO
- ARCHEO
- AVIS
- CCOM
- CHARP
- CHARPP
- COORLB93
- COORMLB93
- COORMWGS84
- COORWGS84
- ENCA
- EPID
- ESSENT
- ETACT
- FEN
- FEN2
- FENP
- INTER
- MHPP
- NOPC
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- PAVIS
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- TAILLP
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Statut de la propriétépropriété privée
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