Dossier d’œuvre architecture IA00038770 | Réalisé par
  • inventaire topographique
marché couvert : halle
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Ville de Lectoure
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Lectoure
  • Commune Lectoure
  • Adresse place Daniel Seguin
  • Cadastre 1824 M7 1127  ; 2011 CK 48

En 1594, la Ville achète une salle médiévale afin d’y transférer la maison commune et de bâtir une halle autour. On insère, dans les piliers de la galerie qui entoure la partie maçonnée, des tauroboles, autels de culte antiques, découverts lors de la reconstruction du chœur de la cathédrale en 1540. Pour des raisons d’hygiène, depuis 1807, la viande est obligatoirement vendue sur les étals établis sous la grande halle. Le bâtiment est jugé en mauvais état dès 1816, au point que la commune projette de le démolir en 1819 pour y ériger la statue du Maréchal Lannes. Entre 1820 et 1827, la gendarmerie s’y installe, suivie de l’école primaire pour les enfants indigents, dirigée par les frères de la doctrine chrétienne. En 1832, le projet de nouvelle halle est refusé par le Préfet car aucun moyen de financement n’est présenté. Une partie du toit tombe deux ans plus tard et le 10 août 1840 à 2h du matin, survient le grand incendie. Les habitants se mobilisent pour sauver l’édifice durant dix longues heures. Malgré l’ardeur des volontaires, rétribués en nature par la commune, sous la forme de pain, de viande et d’eau de vie, l’édifice est presque totalement détruit.£Pour la reconstruction estimée à 43 000 francs, sans les honoraires de l’architecte, une ordonnance royale autorise un emprunt de 30 000 francs. La commune acquiert la maison accolée à l’ouest pour la démolir afin d’offrir du dégagement à la nouvelle halle grâce à la création d’une rue parallèle à l’actuelle rue Montebello. Elle l’achète 13 000 francs aux époux Roussille et Ganin.£Les plans de la nouvelle halle sont l’œuvre du Monsieur Aurez et Nicolas Dostes, domicilié à Castéra-Lectourois, est choisi en tant que tailleur de pierres. Les travaux sont surveillés par le Monsieur Lagarde, architecte domicilié à Miradoux, vite remplacé par Monsieur Ester, ingénieur des Ponts et Chaussées. Monsieur Solirène est surveillant.£La pierre est extraite sur la commune, à la carrière de Bordeneuve. L’hiver 1842-1843, une immense quantité de matériaux est stockée sur la Place d’Armes et sur le Petit Bastion (à l’entrée de la ville) les deux sites suffisant à peine à contenir toutes les pierres. Les travaux commencent le 8 août 1843. En février 1844, on cherche de la pierre dure pour les limons et les marches des escaliers. On la trouve à Lestalon, à Hourquet et à Barrats mais ces carrières étant plus éloignées que celle de Bordeneuve, l’extraction occasionne un surcoût.£La première pierre est posée à l’angle nord-est de l’édifice le 1er juin 1844. On pratique une incrustation pour y placer une monnaie d’argent de 5 francs à l’effigie de Louis Philippe 1er portant le millésime 1843. On la recouvre ensuite d’une plaque de plomb portant le nom du roi, du maire, des adjoints et des conseillers municipaux.£Les pierres de l’édifice précédent s’avèrent inutilisables, ce qui augmente encore le coût des travaux. Il est difficile de trouver des pierres pour le grand appareil de maçonnerie, on continue donc l’extraction l’hiver dans l’espoir de finir les travaux en janvier 1845. D’octobre 1844 à juin 1845, on va chercher la pierre à la carrière de Maron, sur la commune de Terraube. Le 1er septembre 1846, est signé le procès-verbal de réception provisoire des ouvrages de la halle. On procède ensuite aux finitions et à la réparation d’un oubli : la mise en place de châssis à vitrages aux fenêtres. L’ensemble des travaux se révèle encore plus coûteux que prévu car le projet initial n’avait pas tenu compte de la déclivité est-ouest et un simple pavé en cailloux avait été prévu au sol. Le procès-verbal de réception définitive des travaux date du 9 août 1848. La dépense totale s’élève finalement à 52 209 francs.£En janvier 1852, concernant les châssis à vitrage, le Conseil municipal opte finalement pour le métal plutôt que pour le sapin du nord. Chacun des châssis pèse 380 kg et les vitres sont protégées par un treillis en fil de fer maillé. Le carrelage intérieur n’est terminé que l’été 1854 car les carreaux sont plus grands que ceux dont on se sert habituellement : ils sont moulés spécialement pour la Ville de Lectoure et produits au fur et à mesure des besoins.£Le pavage en « cailloux roulés » des rues adjacentes n’est effectué qu’en 1855 et en décembre de cette même année, on hésite à choisir une horloge électrique mais on préfère une horloge à poids, plus commode d’entretien.£L’escalier en vis du pavillon sud-ouest a été démonté en 2015.

La halle est construite sur une déclivité nord-sud rattrapée au nord par un soubassement. Elle comporte un pavillon quadrangulaire à chaque angle, ceux du sud étant plus élevés. La charpente est apparente et la toiture à longs pans est à pignons. Le bâtiment est constitué d’un premier niveau divisé en trois vaisseaux par deux rangées de 7 arcades. Les élévations latérales sont également constituées de 6 piliers dont l’intervalle est fermé par des châssis vitrés métalliques à soubassement plein et 16 carreaux. L’intervalle médian comporte une porte ouvrant sur un escalier à volée double à montées convergentes. Les façades nord et sud ouvrent par trois arcades. Chacune des portes nord ouvre sur une salle voûtée en berceau plein cintre renforcé par un arc doubleau. Elles ouvrent toutes sur un long vaisseau identiquement vouté, perpendiculaire, à quatre arcs-doubleaux. L’escalier en ormeau du pavillon sud-est est en vis, suspendu, sans mur de cage. Les chaînes d’angle sont harpées. Le cadran de l’horloge est situé au milieu du pignon sud et la cloche se trouve sur le toit terrasse du pavillon sud-ouest. Une girouette sur le pavillon nord-ouest.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    étage de soubassement, rez-de-chaussée
  • Élévations extérieures
    élévation ordonnancée
  • Couvertures
    • terrasse
    • toit à longs pans
    • appentis
    • pignon
  • Escaliers
    • escalier de distribution extérieur : escalier droit en maçonnerie
    • escalier dans-oeuvre : escalier en vis en charpente
  • Techniques
    • fonderie
  • Représentations
    • corne d'abondance

Présentation succincte

  • NOTSUC Halle construite de 1843 à 1846, à l’emplacement de la précédente qui avait brûlé le 10 août 1840. La précédente halle accueillait les boucheries de la ville dans sa partie nord. Elle avait été construite en 1594 à partir d’une salle médiévale.

Champs annexes au dossier - Architecture

  • NOTB_G
  • NOTB_S
  • APPA
  • APRO
  • ARCHEO
  • AVIS INTERET GENERAL : halle construite entre 1843 et 1846.£GROS-OEUVRE :£SECOND-OEUVRE :£ELEMENTS REMARQUABLES :
  • CCOM
  • CHARP
  • CHARPP
  • COORLB93
  • COORMLB93
  • COORMWGS84
  • COORWGS84
  • ENCA
  • EPID
  • ESSENT
  • ETACT
  • FEN
  • FEN2
  • FENP
  • INTER
  • MHPP
  • NOPC
  • OBSV
  • PAVIS
  • PETA_MA
  • PLU
  • PSAV_FA
  • SAV_FA
  • SELECT oeuvre sélectionnée
  • TAILL
  • TAILLP
  • TOITU
  • USER IVR73_SCPMIDIPYR
  • VALID accessible au grand public
  • VISI
  • VISIB
  • VOIR_AUSSI
  • WCOM
  • IMP 20230710_R_01
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Sites de protection
    secteur sauvegardé
Date(s) d'enquête : 1979; Date(s) de rédaction : 1979, 2016
(c) Ville de Lectoure
(c) Inventaire général Région Occitanie