Dossier d’œuvre architecture IA00029020 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Eglise paroissiale Notre-Dame
Œuvre étudiée

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gignac
  • Commune Aumelas
  • Cadastre 1937 A 311
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Notre-Dame

Construction probable à la fin du 13e siècle ou au début du 14e siècle. Réfection des voûtes d'ogives au 17e siècle : clef de voûte datée 1637. L'église fait partie de l'ensemble du Castellas, lequel a été classé en 1989.

CONCLUSIONS ARCHEOLOGIQUES. L'église Notre-Dale est citée en 1323 dans un rôle de dîme du diocèse de Béziers ; elle aurait été le siège d'un prieuré puis d'un archiprétré : sa construction doit être située dans les dernières années du XIIIe siècle ou au tout début du XIVe siècle. Située à l'extérieur de la place forte, il n'est pas exclu qu'on l'ait dotée dès l'origine d'une certaine fonction militaire : en témoignerait le puissant dispositif de verrouillage de la porte d'entrée. Quant à la grande baie de la façade Sud, sa place, sa proportion et sa forme incitant à l'interpréter comme l'accès à une tribune. C'est vraisemblablement dans le courant du XIVe siècle qu'on s'avisa de relier l'église à la braie du château en jetant un mur fortifié entre cette dernière et l'angle Sud-Ouest de la première. Sur cet angle fut alors aménagée une guette de plan carré : ces aménagements eurent deux conséquences :

1) il fallut abattre tout l'angle Sud-Ouest de l'église (et donc certainement aussi la voûte de la première travée) pour former la souche de la guette qu'on désirait aménager.

2) on fut obligé de démonter le clocher-mur pour le reconstruire, non plus dans l'axe de la façade occidentale -où il se trouvait probablement à l'origine- mais vers la gauche de la composition.

L'église connaît ensuite quelques vicissitudes -sur lesquelles nous sommes aussi peu renseignés que sur tout le reste de la construction, mais qui paraissent imputables aux désordres civils de la fin du XVIe siècle : toujours est-il qu'au XVTIe siècle on s'emploie à remonter les voûtes comme en témoignent les dates épigraphiques de 1637, 164? et 165? portées en divers points du couvrement (clefs des arcs doubleaux). A cette campagne de restauration sont imputables les irrégularités ou maladresses de montage observées çà et là.

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Le site du château-fort comporte, en outre, l'ancienne église paroissiale (Notre-Dame) du bourg : elle est établie au Nord-Est de l'éperon en bordure de versant. Peut-être fut-elle à un moment donné, englobée dans la braie du château fort, mais ce point est délicat à établir.

2 - MATERIAUX ET MISE EN OEUVRE.

Calcaire de tout venant monté en assises régulières, bloquées. Sur le mur de chevet : une assise en opus spicatum. Talutage des contreforts ; encadrements des baies -y comprises celles du clocher- en calcaire coquillier fin et broyé. Pavement de "calades" en "pierre froide".

3 - PARTI GENERAL. PLAN. COUPES. ELEVATIONS INTERIEURES ET EXTERIEURES. Edifice rectangulaire, à chevet plat, régulièrement orienté, entrée unique à l'Ouest, divisé en quatre travées. Extérieurs : façade occidentale : porte (croquis modénature) surmontée d'une fenêtre, toutes deux axiales et couvertes en plein-cintre. L'embrasure de la porte (à gauche) présente la rainure d'un madrier de verrouillage. Clocher mur, à deux baies couvertes en arc brisé, non plus axial mais déporté vers la gauche de la façade. Façades latérales : contreforts carrés répondant aux divisions intérieures ; obliques sur les angles du chevet. Le contrefort de l'angle Sud-Ouest de l'édifice manque : c'est à cet angle que vient se coller le saillant de la braie du château-fort. Sur le mur goutterot méridional : baies couvertes en plein-cintre éclairant les deux dernières travées et une large baie couverte en arc brisé éclairant la première travée. La façade septentrionale est aveugle. Façade orientale : fenêtre murée dans l'axe. Intérieur : quatre travées : les deux premières couvertes en berceau brisé à deux pénétrations ; la troisième sur voûte d'arêtes et la travée de choeur, sur croisée d'ogives. Les doubleaux séparant les travées reposent sur des pilastres carrés. On note des pilastres d'angle dans le choeur ; il n'y en a pas au revers du mur de tête de la nef. Le choeur est surélevé d'un degré à deux marches. Une banquette maçonnée règne à la base des murs goutterots dans la première travée et sur une partie de la seconde. Toutes les fenêtres sont à ébrasement intérieur sauf celle de la première travée sur le mur goutterot méridional. Niche de lavabo dans l'axe du mur de chevet. On note diverses irrégularités dans le montage particulièrement dans le couvrement de l'édifice. Notamment l'arc doubleau de séparation entre la seconde et la troisième travée ne retombe pas dans l'axe du pilastre.

4 - COUVERTURE.

L'extrados de la voûte est découvert (un dessin d'Amelin, en 1828 représente une couverture de tuile creuse).

5 - PARTI DE DECOR.

Porte occidentale, modénature. Nervures et formerets, modénature : deux gorges par face. Pilastres. Le choeur porte les traces d'un décor peint.

1) sur le mur de chevet ;

2) sur la clef de voûte du choeur : un feston bleu-vert sur fond blanc.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • État de conservation
    mauvais état, menacé
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    classé MH, 1989
  • Référence MH

IMP: 20221109_POP_01 ;

Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 1980
(c) Inventaire général Région Occitanie