Dossier d’œuvre architecture IA00028913 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Couvent de Cordeliers
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gignac
  • Commune Gignac
  • Adresse Chemin des Cordeliers
  • Cadastre 1947 A 1022 LAMBERT3 : X : 69797 ; Y : 15138.
  • Dénominations
    couvent
  • Parties constituantes non étudiées
    cloître

Résumé : Au 13e siècle, construction d'un premier couvent entièrement détruit lors des guerres de religion ; reconstruction à partir de 1635 ; construction de l'église entre 1660, date portée sur la façade et 1662 ; construction du cloître entre 1671 et 1675 ; détruit en 1974 après inventaire.

Le premier couvent des Cordeliers, fondé au début du XlIIe siècle, (entre 1210 et 1215, selon le chanoine Saurel) a été détruit par les Religionnaires, avec sa chapelle, en 1561, en même temps que les églises Saint-Pierre et Saint-Michel de Gignac.

Un second édifice, à usage exclusivement monastique (la chapelle de l'Hôpital ayant été concédée en 1602 aux religieux) fut élevé au début du XVIIe siècle, mais disparut à son tour en avril 1621, avec la chapelle de l'Hôpital.

Le Père Guillaume GUISSEL, (ou GUINEL) chargé par le définitoire de la nouvelle reconstruction "fit mettre la main à l'oeuvre le 24 Mai 1633". C'est par le corps de logis achevé dès 1635 que furent commencés les travaux. Cette année là, le 8 octobre, la visite pastorale de Clément de Bonsi signale la présence de "quatre religieux prebstres et deux jeunes". Le réfectoire servit de chapelle jusqu'en 1662.

La construction de l'église fut entreprise seulement en 1660 ; terminée vers 1662, elle reçut son clocher l'année suivante . Le cloître "fort grand" et la galerie supérieure, reliant le couvent à la chapelle, s'élevèrent à partir de 1671 et "furent achevés peu de temps après". La galerie ne l'était pas encore en 1675. L'église dédiée à Saint-François d'Assise comportait six chapelles latérales : au Sud, chapelles de Jésus Crucifié, Saint Antoine de Padoue, Saint François de Salles ; au Nord, chapelles de Saint Sylvestre, Sainte Marguerite, de la Sainte Famille. La statue de Saint François figurait "à l'entrée, au dehors". L'église possédait des reliques des Martyres Honneste, Justin et Honoré, apportées de Rome par le Père Imbert "avec l'authentique du pape du 23 Août 1682". Déposées dans une châsse, elles furent exposées le 7 Octobre 1691.

Dans l'enclos, les cultures pratiquées fournissaient en 1675 "une vingtaine de cestiers de bled, deux ou trois muictz de vin et quelque peu de fourrage...". Prévu pour une quinzaine de religieux, le couvent en abritait à cette date "huict ou neuf".

En 1788, l'Intendant de BALLAINVILLERS signale l'installation "depuis quelque temps", dans le couvent, d'une "filature de coton avec les méchaniques inventées pour simplifier la main d'oeuvre" et "une manufacture de mouchoirs de coton "faisant fonctionner "quarante métiers battans". Supprimé par le conseil politique de Gignac à la Révolution, le couvent, estimé le 28 Février 1791» sera mis en vente avec toutes ses appartenances y compris "les augmentations faites par la compagnie quj a établi une filature de coton..." En avril de la même année le boulanger Etienne PAGES "déclare être dans l'intention d'acquérir" l'église,le clocher "et un petit membre attenant où est le caveau des frères...".

Les premières enchères eurent lieu le 4 Juillet 1791. Il est précisé que le caveau sert alors de sépulture des Pénitents Gris et que les biens (terrain enclos, couvent et église) sont "jouis par les dits Cordeliers d'Alais..."

1 - PARTI GENERAL - PLAN.

Edifice à nef unique, voûtée d'ogives flanquée de chapelles latérales établies entre les contreforts. Le choeur, à cinq pans était voûté d'ogives, dont les nervures rejoignaient sur des culots celles des formerets. Traces de peinture à l'intrados des voûtains. Le clocher, de plan carré, occupait l'angle Nord-Ouest de l'édifice, dans le prolongement des chapelles Nord.

2 - ELEVATION INTERIEURE.

Chapelles latérales voûtées d'ogives. Présence d'autels. Au revers de la façade principale, tambour d'entrée en pierre.

3 - ELEVATION EXTERIEURE.

Porte d'entrée rectangulaire entre pilastres à double décrochement et refends. Le linteau en plate-bande était surmonté d'une petite niche à coquille encadrée de larges pilastres et terminée par un fronton semi-circulaire. Au tympan : tête d'ange allée, un pot à feu couronnent l'ensemble, précédant un oculus. Au sommet du mur, élément avec figuration d'une croix et date de 1660.

Au Sud, contrefort à glacis. Le clocher présentait trois étages, ouverts par une baie sur chaque face. Toit en pavillon, à tuiles-canal.

4 - MATERIAUX.

Construction en moellons. Pierre de taille pour les supports et les baies.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • croupe
  • État de conservation
    détruit
  • Techniques
    • peinture

IMP: 20221109_POP_01 ;

Annexes

  • SOURCES
Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 1980
(c) Inventaire général Région Occitanie