DOCUMENTATION
I - SOURCES
1) - Sources manuscrites -
a) Archives départementales Hérault
Série B B t Délibérations du Conseil politique de Gignac.
B B 40 : 6 et 15 avr. 1773 : décision d'ouvrir un passage entre l'hôtel de ville et l'église paroissiale.
B B 40 : 9 mai 1773 : devis des réparations à faire pour l'ouverture de la place à l'église paroissiale fait par Comairas. Exécution renvoyée à l'année suivante.
B B 41 : 27 avr. 1775 : décision de demander à l'Intendant du Languedoc la permission de faire refondre la grande cloche de la paroisse "laquelle est cassée depuis longtemps".
B B 42 : 21 janv. 1776 : liste des travaux urgents à faire dans la ville : l'ouverture indispensable d'un passage pour aller à l'église paroissiale.
2 mai 1776 : le 22 juin dernier la communauté passa bail de la refonte de la grande cloche de la paroisse au sieur Poutingon, maître fondeur de Montpellier;
B B 43 : févr. mars 1781 autorisation d'emprunter 48 livres pour servir au paiement des réparations faites au couvert de l'église (2 févr. 1781) ... les maisons qui deviennent en tout ou partie nécessaires à la communauté pour l'élargissement projeté du passage qui conduit à l'église paroissiale (19 mars 1781).
B B 43 : 2 mars 1783 : la maison du sieur François DElmas que la communauté a acquise et qu'elle a fait démolir pour élargir le passage qui va à l'église paroissiale.
B B 43 : 10 avr. 1785 : la Congrégation des Soeurs de Sainte Catherine de cette ville désirant, à l'instar des autres Sociétés pieuses, avoir un caveau pour la sépulture des soeurs de leur ordre, réclament l'agréement de la communauté pour en construire un à côté de la sacristie dans l'église paroissiale.
Série B B : Contrats et Actes de la Municipalité.
B B 57 : 1397-1398 : "Liber notarum consulatus Giniaci". Inventaire de la sacristie de l'église St Pierre. Extraction de pierres pour la réparation ou la reconstruction de l'église St Pierre.
B B 58 : 1460-1468 : "Instrumenta consulatus de Giniaco". Inventaires de l'argenterie etc. de l'église St Pierre. Vitraux de la chapelle Notre-Dame de l'église St Pierre.
B B 59 : 1480-1487 : Inventaires (argenterie de l'église St Pierre.
Série D D
D D 18 : 1603-1732 : Eglise Saint Pierre
D D 18 : 1603 : délibération pour la réparation de l'église St Pierre.
22 mai 1691 : prix-fait du clocher pour 1500 livres.
2 mars 1694 : réception de l'ouvrage fait au clocher.
févr. 1694 : lettres des consuls à l'Intendant du Languedoc, Monsieur de Lamoignon concernant la nécessité de réparer le clocher.
avril 1695 : devis des réparations nécessaires pour mettre en sûreté le clocher de la paroisse St Pierre de la ville de Gignac. Devis en 16 articles.
1698-1704 : lettre à Monseigneur l'Evêque et seigneur de Béziers, les Consuls et Maire de Gignac : "vous représentent qu'ils sont dans le dessein de faire dorer le grand retable de la paroisse, ce qui coûtera près de 2000 livres". Réponse de l'Evêque : 1698. Confirmation : 1704.
1710 : lettres à Monseigneur l'Evêque et seigneur de Béziers : les consuls et Maire de Gignac "vous représentent que lors de votre dernière visite vous avez ordonné qu'il soit fait des fonds baptismaux dans l'église paroissiale (...) et plusieurs autres réparations nécessaires pour qu'on puisse y faire le service divin avec décence. Réponse de l'évêque le 22 mars 1710. Autre lettre : "Pour mettre l'église dans sa perfection il ne reste qu'à achever la balustrade des tribunes et faire dorer le dôme des fonts baptismaux, ce qui coûtera 400 livres environ", s. d.
21 mars 1713 : délibération pour mettre en état la chapelle des fonts baptismaux.
4 avril 1732 : prix-fait pour la porte d'entrée de l'église au sieur Gineste pour la somme de 50 livres.
4 juin 1740 : copie du bail des réparations de l'église Saint Pierre (cahier de 21 pages).
D D 19 : 1740 - 1745 : Eglise Saint Pierre
Déc. 1738 et Oct. 1739 : à la suite de l'écroulement du clocher et d'une partie de la voûte de la nef, reconstruction du clocher et restauration de l'église. Plans signés E. Giral. Devis dressé par "Estienne Giral, architecte, maître des ouvrages royaux de la ville et sénéchaussée de Montpellier"; modifications diverses au devis.
Juin 1740 : adjudication à Pulcrand Vernet "Architecte habitant du lieu de Jonquières" qui fournit pour caution "Fulcrand Mazel, marchand de Lodève".
Nov. 1745 : inspection des travaux de l'église confiée d'abord à "Jean Pierre Louis Vidal, inspecteur des travaux publics dans la province de Languedoc" et ensuite à Jean Bosc, Architecte, résidant au lieu de Peret".
Nov. 1745 : vérification par De Carney, ingénieur de la province.
1740-1745 : lettres diverses de Giral et de De CARNEY.
D D 19 : 20 mai 1741 : devis estimatif des ouvrages qui seront occassionnés par le changement du clocher de l'église de Gignac. Devis en 8 articles fait par Etienne Giral, maître des ouvrages royaux de la ville et sénéchaussée de Montpellier. Suivi d'une estimation des ouvrages : 2514 livres.
2 fév. 1743 : Rapport de Jean Pierre Louis Vidal "Inspecteur des travaux publics dans la province de Languedoc, en conséquence de l'ordonnance de Monsieur l'Intendant du 24 janvier, qui nous commet pour procéder dans le délai de trois jours à l'estimation des ouvrages qui ont été fait à ladite église de Gignac et ceux qui restent à faire pour son entière perfection".
3 févr. 1744 : rapport et avis du sieur Giral en exécution de l'ordonnance de Monseigneur de Bernage, du 13 mars 1743.
10 févr. 1744 : rapport de J. Comairas et L. Thomas Beaumes sur l'état des ouvrages faits à l'église St Pierre.
1745 : procès-verbal de vérification de l'église et du clocher de Gignac par Monsieur de CARNEY. Cahier de 16 pages.
D D 20 ; 23 avr. 1743 : lettre à Monseigneur de Bernage, intendant du Languedoc. Les plans et les augmentations et changements faits au devis avaient été dressés par le sieur Giral, architecte à Montpellier.
Devis portant que le clocher serait placé au même endroit où il était anciennement mais la communauté ayant considéré qu'une pareille construction pourrait porter du préjudice à la voûte de l'église et en occasionner une seconde fois la chute, elle jugea à propos pour prévenir ce malheur d'en changer l'emplacement et de la construire à l'endroit où était la maison du sieur Toulouse, attenante à l'église.
23 avr. 1743 : lettre à Monseigneur de Bernage, intendant du Languedoc : M (...) Elle (la communauté) trouva encore que le clocher tel que le sieur Giral l'avait marqué dans son plan serait trop bas et qu'il convenait de l'élever davantage et voilà pourquoi elle délibéra d'acheter la maison du sieur Toulouse pour y construire le clocher, ce qui a été fait en conséquence de l'ordonnance de votre grandeur et d'ajouter au devis du sieur Giral l'article qui porte que le clocher sera élevé depuis le couronnement de l'église de deux cordons de 9 pieds chacun y compris la corniche et la coupole par dessus ce qui a été fait".
Août 1744 : lettre à l'Intendant du Languedoc, Monsieur de Bernage : "A la suite de la délibération du 19 août 1744. lettre à l'Intendant du Languedoc, Mr. de Bernage. Le bail de reconstruction prévoyait la fin des travaux à l'église St Pierre dans un délai de 18 mois à compter du 22 juin 1740. Le 19 mars 1743 les ouvrages sont toujours imparfaits. Le 3 févr. 1740 le sieur Estienne Giral a fait le plan de l'élévation du portail et du clocher de l'église. Délibération du 14 juin 1740 : changements et augmentations à faire aux articles du devis.
14 mars 1745 : Expertise de Monsieur de CARNEY, directeur des ouvrages publics dans la province du Languedoc : "Ordonnance de Mr. Le Nain, intendant du Languedoc désigne de Carney "à l'effet de vérifier s'il était utile et convenable de donner au clocher de l'église paroissiale de Gignac une plus grande élévation que celle proposée par le sieur Giral, architecte à Montpellier (...)".
Nous (De Carney) estimons que le clocher de l'église paroissiale de Gignac ne doit pas être plus élevé que l'a jugé le sieur Giral (...) à raison que les défectuosités qui se trouvent dans la construction dudit clocher ne permetroient pas de l'élever davantage avec sûreté. (Rapport sur le clocher de l'église paroissiale de la ville de Gignac. 1745).
D D 20 : 2 nov. 1745 : ouvrages à faire encore à l'église et au clocher de Gignac pour qu'ils soient en état de réception; liste des travaux. Montants des paiements déjà faits à l'entrepreneur du 27 févr. 1741 au 16 déc. 1744 : 15630 livres.
D D 20 : 1741-1748 : reconstruction du clocher. Difficultés avec le sieur MAZEL "entrepreneur" autrement dit "caution et chargé des ouvrages de la réédification de l'église et clocher de la dite ville".
D D 21 : 1739-1745 s dommages causés aux maisons voisines de l'église par la chûte du clocher et par les travaux de reconstruction de la petite place devant l'église, 1743.
D D 21 : 30 mars 1743 : lettre à l'Intendant du Languedoc par les consuls et maire de Gignac : "Vous représentant que l'emplacement de l'église paroissiale de la ville se trouvant entièrement resséré, la communauté a pris le party lors de la nouvelle reconstruction qui en a été faite d'acquérir du sieur Granal, bourgeois de la ville par acte du 29 juin 1742 un sol qu'il avait tout au près de ladite église pour former au devant de ladite église un petit plan plus convenable à la dessence de l'église et à l'utilité publique".
D D 21 : réparations faites avec les pierres de taille provenant de la chûte du clocher de l'église St Pierre : (elles) ont été employées à la Tour de l'Horloge, à la chapelle des Pénitents, à l'Hôpital, à une petite maison de la porte de M. Daeme qui appartient à l'Hôpital et au piédiestal de la croix de la mission.
D D 21 : 15 nov. 1747 : devis de la manière qu'il faut construire 22 le clocher de Gignac suivant le changement qu'on prétend faire pour mettre le clocher au cordon où devrait être la coupole. Devis en 20 articles suivis d'un devis en 10 articles des réparations à faire à la Tour de 1'Horloge.
D D 22 : 1748 : extrait du bail des ouvrages restant à faire à l'église paroissiale St Pierre, au clocher, et ceux de la Tour de l'Horloge passé au nommé Jean Ricaud au prix de 5500 livres.
D D 22 : 25 juin 1748 : délibération du Conseil de Gignac : passation de bail avec Jean Ricaud, maître serrurier de la ville de Milhau en Rouergue pour les ouvrages restant à faire au clocher et à l'église St Pierre et à la Tour de l'Horloge.
D D 22 : 28 février 1749 : changements apportés au devis du 15 nov. 1747 : " (...) que la continuation des escaliers du clocher de l'église portée sur le devis était moins que solide, qu'il était dangereux que ce trop grand poids sur l'escalier n'afaissat l'escargot ou lanterne qui supporte les escaliers à cause de son peu de solidité, qu'il serait par conséquent nécessaire de supprimer la continuation de l'escalier et de substituer à la place un escalier de bois qui reposerait sur la voûte qui devait être démolie par le devis et qu'on laissera pour cette raison subsister. De plus le dernier cordon du clocher (...) n'a pas assez d'élévation pour donner l'aisance utile à la sonnerie des cloches. Le cordon du clocher doit être élevé d'une size de pierres de la même épaisseur des autres...".
D D 22 : 15 nov. 1749 : vérifications par les experts Joseph Comairas et 6 août 1749 et Thomas Beaumes, architectes de Gignac, nommés par la communauté à l'effet de procéder à la vérification des ouvrages faits au Tour de L'Horloge et clocher de l'église paroissiale "Après avoir examiné les ouvrages, nous les avons trouvé (sic) conformes au devis".
D D 22 : 25 mars 1751 : nouvelle vérification par MM. Comairas et Baaumes, experts, architectes de Gignac. "Il doit être payé à l'entrepreneur 24 livres pour plus d'augmentation qui remontent les diminutions, moyennant quoi les dits ouvrages doivent être reçus attendu que l'entrepreneur a rempli et perfectionné toutes ses obligations''
D D 23 : 1746-1751 : "ouvrages restant à faire à l'église paroissiale et au clocher, et ceux de la Tour de l'Horloge".
D D 22 : 1608-1612 : délibération pour le financement des travaux de reconstruction de l'église et notamment, règlement pour la construction de "la grande ovalle qui est sur la porte de la grande église St Pierre jusques que le tout soyt passé prest à mettre les vistres que luy fauldra mestre" (Cf. aussi LUTHARD, la reconstruction ...p. 467).
b) Bibliothèque Municipale de Montpellier
LAURES (Charles de).- Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Gignac ... M S 235. Sur l'ancienne église , p. 172-173. Sur la nouvelle église, pp. 241-242-243-272-276-295-307-309.
SEGONDY (J.).- Les églises du diocèse de Béziers. pp. 569 sq. (25-561-(6) ).
Visites pastorales de CI. de Bonsi (1635-1656). transcrites par J. SEGONDY (MS 452 I). ff. 100 à 129, Gignac.
Visites pastorales de Monseigneur Armand de Biscarras en 1689-1691. transcrites du manuscrit n° 84 des Archives de la Ville de Béziers, par J. SEGONDY (MS 452 III, l). folios 138-141, Gignac.
Visites pastorales de Bruno de Bausset de Roquefort en 1747 et 1764, transcrites du manuscrit n° 25 des Archives de la ville de Béziers, par J. SEGONDY (MS 452 III, 2).
c) Société Archéologique de Montpellier
Fonds Cassan, Registre "Artistes et Artisans du canton de Gignac".
Inventaires du mobilier religieux, extraits des Archives municipales,
17 avr. 1527 : Inventaire du Grand Reliquaire de l'Eglise St Pierre de Gignac.
27 mars 1552 : Inventaire des joyaux de la quête de Notre Dame de St Pierre de Gignac.
18 avr. 1532 : Inventaire des joyaux de St Pierre de Gignac.
5 avr. 1554 s Autre Inventaire des joyaux et des vêtements écclésiastiques de l'église St Pierre de Gignac.
2) - Sources Imprimées
Anonyme. Mémoire sur Gignac, vers 1675, dans Chroniques du Languedoc, IV, pp. 74-80.
FALGAIROLLE (P.).- Pierre Paris et Jean de Maumez. peintres imagiers (XVIème siècle), prix-fait du retable de St Pierre en l'église de Gignac (16 août 1539) dans Mémoires de la Société Archéologique de Montpellier. 2ème série, tome VIII, 1922, pp. 385-389.
LUTHARD (M.).- La reconstruction des Eglises et des Monastères du diocèse de Béziers après les guerres de religion. Documents inédits : Délibération du corps des notables catholiques, 27 déc. 1603, mars 1608, 1609, 1611, 1612. (A.M. Gignac, série D D, liasse 22,) dans "Revue Historique du diocèse de Montpellier", 2ème année, 15 mai 1910, 15 avril 1911, p. 274-281.
II - DOCUMENTS DE REFERENCE
Archives Départementales Hérault, série D D
D D 19 : 23 mars 1741 : Plan du fond de l'église de Gignac avec le nouvel emplacement du clocher par Etienne Giral.
1741 : plan de l'emplacement du nouveau clocher de l'église paroissiale, par Etienne Giral.
1741 : plan de l'église St Pierre, par Etienne Giral.
1741 : coupe en long de l'église paroissiale de Gignac, par Etienne Giral.
1741 : coupe en travers du fond de l'église paroissiale de la ville de Gignac, par Etienne Giral.
1741 : dessin fait par Monsieur Giral pour le changement de la coupole du clocher.
26 mars 1741 : dessin de la façade de l'église St Pierre par Etienne Giral (dessin déchiré, seule la partie inférieure subsiste).
1741 : croquis de la façade de l'église St Pierre.
Travaux Historiques
FALGAIROLLE (Prosper).- Pierre Paris et Jean de Maumez. peintres imagiers (XVIème siècle), d'après la copie des Archives communales de Gignac par Monsieur l'abbé Léon Cassan, dans Mémoires de la Société Archéologique de Montpellier, 2ème série; tome VIII, 1922, p. 377.
HYVERT (R.).- Dossier, Eglise St Pierre aux Liens, dans Casier Archéologique, Dossiers de Recensement du département de l'Hérault (Direction de l'Architecture).
LUTTSANG (M.).- Contribution à l'histoire du protestantisme... Ville et Viguerie de Gignac - D.E.S. Lettres, Montpellier, 1912, pp. 22-37; 37-51; 71-91.
Répertoire Archéologique et Historique du Département de l'Hérault. Fédération Archéologique de l'Hérault, 1971 - 114, V, canton de Gignac.
V - ANNEXES
- Inventaire du Grand Reliquaire de l'Eglise St Pierre de Gignac - 17 avril 1527 (Société Archéologique de Montpellier, fonds Cassan, registre Artistes, Artisans).
V - Description de l'ancienne église St Pierre aux Liens (De Laurès, Mémoires, p. 172 - 173).
(Cet édifice) était situé hors la ville au lieu qsui sert aujourd'hui de cimetière. On en voit encore quelque ancien vestige. Il avait 30 cannes de longueur et 15 de largeur, 6 chapelles de chaque côté des allées qui terminaient la voûte par de grands piliers cylindriques. Ce saint temple fut décoré de belles reliques dans des chasses d'argent. La ville y entretenait un jeu d'orgues. Cette église fut démolie par les calvinistes en 1561.
VI - Construction et description de la nouvelle église St Pierre aux Liens en 1603. (De Laurès. Mémoires, pp. 242-243-272-276). Le 7 avril 1603, le duc de Vantadour, commandant de la province, fit prendre une délibération aux habitants catholiques de faire bâtir l'église paroissiale dans l'enceinte de la ville. Les fondements en furent bientôt jetés mais sa construction traina longtemps. Elle n'était pas achevée en 1635. Elle fut continuée et perfectionnée avec le temps.
Description de la nouvelle église St_Pierre-aux-Liens Elle a son autel à l'orient et son entrée à l'occident. Elle est sous l'invocation de St Pierre aux Liens comme celle qui l'a précédée. Son sanctuaire est bien décoré, sa nef est vaste et bien éclairée. Les tribunes qui l'entourent fournissent un local considérable pour la commodité du bas-peuple. Les piliers qui soutiennent les voûtes sont carrés avec des demi-colonnes engagées qui portent les arcs doubleaux de la voûte de la nef.
Description des chapelles : Au bout des bas côtés, près du choeur sont deux autels, l'un dédié à Notre-Dame du Rosaire, l'autre à Notre-Dame du Sacré Choeur. A la suite d'une épidémie de peste dans les environs, Monseigneur de Bonzi ordonna que la 2ème chapelle à la main droite en entrant dans l'église portera le nom de St Roch et St Sébastien. Dans la même ordonnance il fit transférer la chapelle de St Crépin et St Crispinien, située sur la fontaine de la place, dans l'église St St Pierre, à la 2ème chapelle à main gauche en entrant.
Suppression des autels des bas-côtés.
Dans la suite, Monseigneur de Biscarras, évêque de Béziers, pour rendre la nouvelle église St Pierre plus régulière et pour qu'elle put contenir un plus grand nombre de fidèles, fit oter tous les autels qui avaient été dressés dans les bas-côtés de l'église et ne conserva que ceux de Notre-Dame des Laboureurs et de Notre-Dame du Rosaire.
VII - Lettre des Consuls à l'intendant du Languedoc. Monsieur de Lamoignon. concernant les travaux à faire au clocher - févr. 1695 (A.D. 34, D D, 18). "Depuis quelque temps il s'est fait des ouvertures si considérables en plusieurs endroits du clocher (...) que les suppliants avaient esté obligé d'envoyer chercher à Montpellier deux habiles maçons pour vérifier le clocher (...) lesquels ont trouvé qu'il était nécessaire de faire les réparations contenues dans un devis qui a esté par eux faits, mais comme l'exécution dudit devis montait à une somme considérable, la communauté de Gignac (...) avait fait faire un autre devis au nommé Comairas dont l'exécution ne coûtera que 280 livres et qui suffira pour mettre le clocher hors de danger".
VIII - Chûte et reconstruction du clocher de l'église St Pierre aux Liens (De Laurès, Mémoires, pp. 243-295). Le clocher était avant sa chûte d'une très belle structure et d'une grande élévation. Il était de forme carrée, maçonné de pierres de taille, revêtu de moulures de distance en distance qui formaient autant de cordons et couronné d'une balustrade qui portait des pyramides terminées par des girouette! Le dimanche 7 décembre 1738, le clocher d'une grande masse vint à crouler pendant la messe dominicale, faisant près de cent morts et de nombreux blessés.
Quelques aînées après St Pierre fut réparé sur le dessin de la partie du côté du sanctuaire qui ne fut pas endommagée. Les voûtes et les tribunes furent relevées, la façade reprise depuis les fondements. Le clocher qui était à main gauche en entrant fut placé à la droite. Il a la même forme mais est beaucoup moins élevé. La façade de l'église est plus ornée. Son parvis a été agrandi, son portail est d'ordre dorique. Le reste du frontispice est décoré de pilastres et couronné d'un fronton.
IX - Devis de la manière qu'il faut construire le clocher de Gignac suivant le changement qu'on prétend faire pour mettre le clocher au cordon au devant de la coupole - 15 nov. 1747 (A.D. 34. Gignac. D D 21 - 22).
1) La voûte qui est faite sera démolie et sera refaite à 5 pieds plus bas que l'appuy des fenêtres. Conformément au dessein avec pierre de tuf de St Bauzille et sera faite en croisier et pavée par dessus avec des pavés de terre cuite.
2) L'escalier sera continué de la même pierre qu'il est commencé et il montera de la hauteur de la première voûte et la dernière marche de l'escalier qui est cassée sera changée.
3) Les quatre faces seront montées de pierre de la même façon qu'elles sont à présent et à la hauteur marquée sur le dessin et il sera fait une fenêtre sur chaque face. Et l'élévation et les embrasures des fenêtres seront en pierre de taille fine tant le dedans que le dehors, et sera mis de deux en deux fois, deux boutisses sur chaque face qui fairont l'épaisseur du mur et aux fenêtres il sera fait un parevent. Leurs parevents seront de bois d'aube de 4 pouces d'épaisseur en pente, conformément au dessin.
4) Il sera fait une corniche de pierre fine qui aura deux pieds de queue et 18 pouces de sortie et dans la corniche il sera fait un trou sur chaque coin et un au milieu pour y mettre un tuyau de plomb à chaque trou qui sortira un pied hors le mur. Les tuyaux auront deux pouces de diamètre et prendront huit pouces dans l'épaisseur du mur pour faire sortir les eaux de la plateforme.
5) La voûte qui doit former la plateforme sera faite a son plein cintre à croisier et on la montera de la même hauteur de la corniche et le milieu montera de 10 pouces plus haut pour donner la pente aux eaux. La voûte sera couverte d'ardoises de Lodève quy prendront trois pouces l'une sur l'autre et noyer dans un mortier pour conduire les eaux dans les tuyaux de plomb.
6) Sur la corniche sera fait un balustre de pierre de taille fine de Pouzols avec son embage et appuy de la hauteur marquée sur le dessin et à chaque balustre sera mis deux goujons de fer un au-dessus de l'autre au-dessous de six pouces de longueur et 1'appuy sera cramponné aux crampons de fer de huit pouces de long et trois pouces de profondeur dans chaque pierre pour lier les unes aux autres et les crampons seront plombés. Le pied d*estai de chaque coin faira l'épaisseur des murs et sur chacun d'eux sera mis une pyramide en carré avec la boule et girouette par dessus.
7) Il sera mis un tiran de fer de 8 lignes d'épaisseur et et 2 pouces et demy de largeur au dessus des fenêtres qui faira le tour des 4 faces, il sera fait un mufle au milieu des tirans pour faire bien tenir et les clefs des tirans auront 18 lignes en quarré et 3 pieds de longueur.
8) Il sera fait à la plateforme du côté du midy une lucarne avec la fermature et ferrement nécessaire pour entrer sur la plateforme et une échelle de bois pour y monter qui ira depuis la voûte jusques à la lucarne.
9) Il sera placé 6 poutres de bois d'hormeau ou de chêne pour supporter les cloches lesquelles poutres auront 14 pouces d'hauteur sur 10 pouces de longueur.
10) Toutes les faces du clocher seront regrées et jointées jusques au couvert des chapelles et le dedans sera enduit comme est la partie faitte, l'escalier et noyau sera regrée et toutes les marches seront garnies et jointées d'un bout à l'autre et au dedans du noyau sera mis 4 roulleaux de bois de chêne ou d'hormeau pour empêcher que la corde ne touche pas le mur lorsqu'on sonnera les cloches de rez-de-chaussée du clocher.
11) Aux cloches que la communauté prétend mettre au clocher seront faicts les contrepoids de bois d'amandier, les ferrements auront 2 pouces de largeur sur 4 lignes d'épaisseur avec des écrous et des crampons pour faire bien tirer le fer et les barres qui traversent le contrepoids de bas en haut auront un pouce de diamètre avec un écrou à chaque bout pour tenir les contrepoids ferme aux cloches, et les manne mis au haut des (b)assets des cloches auront un pied de longueur de 3 pouces du bout et les mannes entreront au millieu des bassets par le moyen d'un trou, en travers desdits bassets avec un écrou et sa virole par bout et il reposera sur une grenouille de bronze à chaque basset lesdites grenouilles pesant 10 livres pièce aux cloches et à cell de l'horloge seront mis les battants de fer avec les attaches et autres choses nécessaires pour les faire sonner, lesquels battants seront faits de la force proportionnelle à la grandeur des cloches. De même qu'une corde de chanvre à chacune et une autre corde de plus qui sera sera aussi de chanvre pourra sonner une cloche du rez-de-chaussée et les cloches seront mises en grand branle pour sonner.
12) La porte qui donne sur le couvert des chapelles sera baissée et sera mis une porte neuve de bois de piboul doublée de sapin laquelle porte sera ferrée avec deux pentures et ses gons pezant ensemble 15 (livres) et une serrure à 2 trous et les couverts de la nef et des chapelles repares et les tuiles prendront et recouvriront l'un sur l'autre 4 pouces comme il est marqué sur le devis du sieur Mazel.
13) Le dessus du fronton sera couvert avec d'ardoise noyés dans son mortier et prendront l'une sur l'autre 3 pouces et sortira du côté du couvert 6 pouces pour mettre la fourne à couvert du mauvais temps.
14) Il sera forme une porte de pierre fine long des escaliers à deux marches plus haut que le niveau des tribunes sur la fermature de bois sapin avec deux pentures et gons arepos pezant ensemble 15 livres et une serrure à deux tours pour empêcher les enfants de monter au clocher.
15) La fenêtre du clocher qui est au niveau de celles des tribunes sera vitrée et fait un glassis en bas conformément aux autres de la façade de l'église et sera mis en dedans de la fenêtre un châssis de fer, de même qu'à chacune des trois fenêtres de la façade qui donnent le jour aux tribunes. Les châssis des 4 fenêtres seront garnis de fil de fer et seront de la hauteur de 3 pieds six pouces pour conserver les vitres, la porte de la rue entrant au clocher sera doublée par dehors. On y mettra de serrures de maître, la tige de la clef faitte en creux avec une penture de la même façon de celles qui y sont et on la mettra au milieu de la porte pour la tenir solide.
15) A la grande porte d'entrée de l'église il sera mis une espagnolette d'un pouce de diamètre avec six embrasses et une serrure par dedans a la portée de la main laquelle serrue sera entaillée dans l'épaisseur du bois.
17) Il sera fait une grille de fer aux fonds baptismaux avec sa porte et son couronnement par dessus le tout conformément au dessin de fer des pillastres auront un pouce en carré et le remplissage sept a huit lignes en quarré. Il sera fait aussy un marchepied de bois au tour des fonds baptismaux.
18) Il sera fait deux bénitiers de marbre qui auront quinze pouces de diamètre faits en coquille qui seront plantés aux premiers pilliers de la nef en dedant de l'église à l'endroit qui sera marqué par MM. les consuls.
19) La porte d'entrée et celle du vestibule et généralement toutes les portes et parements du clocher seront peintes à l'huile de noix de la couleur de noyier et il sera passé 3 couches à la porte d'entrée et à celle qui donne dans le clocher du rez-de-chaussée et toutes les portes du dedans deux couches. Finalement l'oeil de boeuf qui est sur la porte sera grillé.
20) L'entrepreneur sera tenu de porter hors la ville à l'endroit qui lui sera indiqué par les consuls toutes les ruines qui proviendront du travail et de dédommager les voisins des dommages qui pourra leur causer.
Maître des ouvrages royaux de la ville et sénéchaussée de Montpellier.