• inventaire topographique
Eglise paroissiale Saint-Pierre-aux-Liens
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gignac
  • Commune Gignac
  • Adresse place Saint Pierre
  • Cadastre 1947 A 753
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Pierre-aux-Liens

Résumé. Construction entre 1635 et 1677 ; à l'emplacement d'un édifice du début du 17e ; reconstruction du clocher et de la façade entre 1740 et 1749 par Etienne Giral, maître des ouvrages royaux de la ville et sénéchaussée de Montpellier, après l'effondrement de cette partie de l'édifice en 1738.

Avant le XVIIème siècle, une ancienne église paroissiale Saint-Pierre se trouvait hors de Gignac, mentionnée dès 1096 (Cartulaire d'Aniane). Remplacée en 1397, elle fut ruinée en 1573. De Laurès en donne une brève description (Cf. ANNEXES, V) (DOC. I, De Laurès, p. 172-173 et LUTTSANG, p. 22-23). Elle fut ruinée en 1573 par les Religionnaires. Les Consuls décidèrent en 1603 de construire une nouvelle église paroissiale, mais au centre de la ville "au lieu de la Camarerie" (Camérier religieux de l'abbaye d'Aniane, seigneur en partie de Gignac).

Les habitants participèrent à la construction par leurs dons d'argent et leur propre travail ; en 1608-1609, les Consuls délibèrent sur le financement des travaux de reconstruction; en 1612, un règlement intervient pour la "construction de la grande ovalle qui est sur la porte de la grande église Saint Pierre. Le maître-autel est mis en place en 1609. (DOC. I, A, A.D. 34, D D 22-23 et LUTHARD, la reconstruction, p. 274-278, ainsi que De Laurès, p. 241-243) (Cf. ANNEXES, Vl).

En 1621, les travaux furent interrompus ou l'église en partie détruite. Une visite de Clément de Bonsy, de 1635, nous apprend qu'on la "rédifie de nouveau..., (qu') il n'y a point encores de grand autel n'y d'autres autels aux chapelles qui sont déjà votées, la nef est partie votée. Il y a 4 chapelles votées et reste à faire la voûte de devant et la fassiade et 2 autres chapelles et la sacristie encores quy estait autres foys dans le choeur, au costé de l'Eppistre" (Cf. DOC III, Segondy, les églises, p. 569).

L'église ne fut achevée qu'en 1677 comme l'indique l'auteur anonyme du manuscrit du XVIIIème siècle (DOC. I, 2, Anonyme, Mémoire sur Gignac, p. 74-80), mais d'autres travaux eurent encore lieu puisqu'on lit les dates 1706 et 1721 aux arcades de deux chapelles. La construction des Ponts Baptismaux date de 1710 à 1713 (DOC. I, 1, D D 18).

Le 7 décembre 1738, tandis que les fidèles assistaient à un office la haute tour du clocher s'effondrait, entraînant dans sa chûte une fartie de la voûte et provoquant la mort d'une centaine de personnes DOC. I, 1, De Laurès, p. 295 et ch. V, ANNEXES, VIIl). La reconstruction de la tour fut aussitôt décidée, mais à droite de l'entrée. La façade fut en même temps entièrement refaite, les travaux furent confiés à Etienne Giral, architecte, maître des ouvrages royaux de la ville et Sénéchaussée de Montpellier et l'adjudication échut à Pulcrand VERNET, de Jonquières.

Les travaux de reconstruction de l'église ont duré de 1740 à 1749 (Cf. DOC, 1, D D 19» 21, 22, 23 - DOC. II, Documents de référence et ANNEXES, VIII, ainsi que le Chapitre Illustrations ; plans de Giral.)

La petite place devant l'église date de la même époque, les maisons détruites par l'effondrement du clocher n'ayant pas été reconstruites (DOC. I, 1, D D 21).

  • Période(s)
    • Principale : 1er quart 17e siècle , (détruit)
    • Principale : 2e quart 17e siècle
    • Principale : 2e moitié 17e siècle
    • Principale : 2e quart 18e siècle
  • Dates
    • daté par source, daté par source
  • Auteur(s)

Eglise orientée Sud-Est, Nord-Ouest, à nef unique et chapelles latérales surmontées de tribunes ; chevet polygonal à sept pans ; clocher carré latéral au mur de fond.

Dimensions : longueur totale = 35,70 m largeur totale = 18,80 m.

Façade Nord-Ouest. Une porte axiale, en plein cintre, encadrement de pilastres. Au-dessus, une grande baie en arc surbaissé. Deux chaînes à réfens marquent l'emplacement des murs de la nef. Façade couronnée d'un fronton triangulaire répondant au profil de la couverture, murs horizontaux de part et d'autre correspondant aux collatéraux, percés de deux fenêtres superposées.

Le Clocher : Tour carrée à droite de l'entrée, de 18 m de hauteur environ. Bandeau continuant celui qui couronne le mur de façade; à partir du haut du 2ème étage, angles arrondis et étages marqués par des bandeaux à larmier moulurés; le clocher est couronné d'une corniche également moulurée. Les étages sont éclairés à l'Ouest par des Oeils-de-boeuf.

A l'étage campanaire, la tour est ajourée par de grandes baies sur les quatre faces. La plateforme supérieure est entourée d'une balustre en pierre, balustres à peu près semblables à ceux des tribunes. Escalier de la tour : quatre étages; à chacun des étages, quatre petites volées droites, puis trois marches tournantes, un palier, trois marches tournantes et un palier suivant les diagonales opposées.

Disposition intérieure. Sanctuaire : très allongé, à sept pans; il comprend une travée de choeur et une partie polygonale. Chaque pan du chevet est ajouré par une fenêtre en tiers-point, sans remplage, sauf le pan axial percé d'un oculus.

Nef : cinq travées séparées par des arcs doubleaux retombant sur des colonnes engagées. Elle ouvre sur les collatéraux par des arcs brisés moulurés.

Collatéraux : à l'origine, chapelles latérales, mais des ouvertures en arc plein cintre ont été pratiquées, permettant la communication d'une chapelle à l'autre et formant ainsi deux collatéraux.

Tribunes : elles ouvrent sur la nef par des arcs surbaissés à bossages plats reliés entr'eux par un cordon d'archivolte. Elles sont bordées de balustrades, formées de neuf balustres et de deux demi balustres pour chaque ouverture; les balustres sont carrés, élégamment galbés, tous semblables. Les tribunescommuniquent entr'elles par des ouvertures à pénétration et on peut passer du côté Nord au côté Sud par une tribune haute au fond de la nef, dont le devant est orné de balustres identiques à ceux des tribunes latérales.

Couvertures:

Sanctuaire : la travée de choeur est voûtée d'une croisée d'ogives sur plan barlong. La partie polygonale a été voûtée sur des arcs diagonaux formant sept voûtains dont la clef est située au centre du sanctuaire, laissant une partie postérieure triangulaire située entre la travée de choeur et la clef centrale. Cette partie a été couverte d'une voûte tripartite, divisée par une lierne axiale et deux tiercerons qui partent de support accolés à ceux du doubleau voisin. Les supports des voûtains sont de simples culs-de-lampe épannelés, les arcs sont de section prismatique.

Nef : les quatre travées sont voûtées sur croisées d'ogives séparées par des doubleaux et retombant sur des colonnes engagées sur pilastres plats. La travée du fond est en partie couverte d'un porche qui soutient le buffet d'orgues.

Chapelles latérales : de plan presque carré, elles sont également voûtées de croisées d'ogives.

Tribunes : au-desus des chapelles, les tribunes sont couvertes de berceaux transversaux avec de larges pénétrations de part et d'autre des ouvertures latérales.

Dates et décor sculpté :

Plusieurs arcs doubleaux de la nef et les arcades des chapelles latérales portent une date à la clef : d'autres clefs présentent un motif sculpté.

Choeur et nef (travées comptées à partir du choeur).

Matériaux : La façade et le clocher présentent un appareillage soigné de calcaire (?) local. Les voûtes et les murs de l'église sont recouverts d'un enduit avec faux appareil, sauf aux tribunes où cet enduit est nu. Seuls les supports et les balustres gardent la pierre à nu, de même que les arcs à bossages des tribunes ouvrant sur la nef. Tout le choeur est lambrissé jusqu'au niveau des ouvertures.

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'ogives
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Escaliers
    • escalier dans-oeuvre
    • escalier en équerre : escalier en équerre
  • Précision dimensions

    Dimensions du sanctuaire : longueur = 10,50 m ; largeur = 8,84 m

  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections
    inscrit MH partiellement, 1963
  • Référence MH

IMP: 20221109_POP_01 ;

Annexes

  • mobilier disparu
  • Documentation
Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 1980