Dossier d’œuvre architecture IA00028902 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Eglise paroissiale Saint-Martin (du Barry)
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gignac
  • Commune Montpeyroux
  • Lieu-dit le Barry
  • Cadastre 1955 B 514
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    Saint-Martin

Abside du 12e siècle. Reconstruction de la nef et de deux chapelles entre 1614 et 1620. Adjonction des autres chapelles latérales au 18e siècle. En 1792, la paroisse est transférée au hameau de La Dysse

I - HISTORIQUE

L'église Saint-Martin du Barry a été construite sur l'emplacement d'un édifice plus ancien dont il ne subsiste que l'abside, sous le clocher, à l'Est, qui semble dater du Xlle siècle. Cette première église fut en partie détruite par les Protestants dans la deuxième moitié du XVIe siècle. Pierre Cabassut, natif de Saint-Guiraud, devenu prieur de Montpeyroux en 1614, entreprit la reconstruction de l'église : "il donna à l'édifice des proportions plus grandes et une orientation nouvelle." (Blaquière, Au pays des pierres).

En 1631, l'évêque de Lodève, Plantavit de la Pause, au cours d'une visite pastorale, constate que l'église paroissiale Saint-Martin "a esté rebastie de neuf depuis 10 ou 12 ans par les habitants de la paroisse." (A.D. Hérault, G 4436). La nouvelle église était dotée de deux chapelles seulement : en 1649, Mgr. François Bosquet note "une chapelle du costé de l'Epistre... dans laquelle la Confrairie du Rozaire est établie. Une autre chapelle du costé de l'Evangile... à l'honneur de Saint-Roch" (A.D. Hérault, G 1060). Cette dernière sera placée en 1651 sous la protection de Saint-Marc et Saint-Antoine. (Blaquière, Au pays des pierres).

Dès 1710 commence une longue série de délibérations du Conseil Politique concernant les réparations à faire au couvert de l'église qui menace ruine. De nombreux devis seront dressés, mais les travaux ne commenceront qu'en 1736. Cette année-là, l'offre de Raymond Bonnet d'Aniane est retenue, le devis s'élève à 220 livres (A.D. Hérault, BB 6). Un an plus tard, les travaux étant terminés (A.D. Hérault, BB 6), c'est à cette date que l'on peut très certainement attribuer les chapelles latérales qui bordent la nef, ménagées entre les pans de mur élevés pour soulager la voûte. Cette dernière semble avoir été construite après 1734, puisque cette année-là, Mgr. de Souillac, lors d'une visite, trouve l'église "mal pavée, sans voûtes ni plafonds, le toit gâté" (A.D. Hérault, G 1062). En 1792, l'église Saint-Martin perdit son titre curial, la paroisse fut transférée à la Dysse, dont la population était depuis longtemps plus importante qu'au Barry (A.D. Hérault, DD 1). Ainsi, l'église des Pénitents Blancs, fondée en 1665 à la Dysse, devint désormais église paroissiale et Saint-Martin succursale (A.D. Hérault, BB 13).

1. Situation

Eglise située dans le bourg du Barry, sur un emplacement dégagé, à l'Ouest de l'ancien château.

2. Parti général, plan, coupes

Edifice de plan allongé, aux extrémités hémi-circulaires, orienté Ouest-Est. Nef unique de cinq travées, bordée de chapelles latérales. La nef est couverte d'une voûte en berceau surbaissé, l'abside d'une voûte d'arêtes à pans ; l'ancienne abside, à l'Est, est couverte d'une voûte en cul-de-four bien appareillée.

3. Elévations extérieures

L'église n'offre que très peu d'intérêt. Sur la façade Sud s'ouvre la porte d'entrée rectangulaire, à plate-bande et clef passante ; elle est surmontée d'une petite corniche moulurée et d'un oculus. Sur la façade Nord apparaissent de petits contreforts peu saillants entre lesquels ont été ménagées des ouvertures en arc plein cintre ébrasées vers l'extérieur (cl. n°s 75.34.1402-1403 x). Le clocher, de plan rectangulaire, s'élève à l'Est, construit en partie sur l'abside romane hémi-circulaire (cl. n° 75.34.1404 x).

4. Distribution intérieure

La voûte en berceau surbaissé de la nef est renforcée par cinq arcs doubleaux. A l'heure actuelle, la voûte fait l'objet de réparations, elle a été supprimée au niveau de la première travée à l'Ouest (cl. n° 75.34.1406 x). A l'origine, les arcs doubleaux de la nef reposaient sur de petites colonettes par l'intermédiaire de tailloirs épannelés, mais la largeur démesurée de la nef imposait à la voûte une trop grande portée ; il fut donc nécessaire d'élever aux retombées des arcs doubleaux des pans de murs, afin de réduire la portée de la voûte. Les chapelles latérales furent ménagées entre ces constructions ; elles sont voûtées en berceau transversal et ouvertes sur la nef par de grands arcs surbaissés. L'ancienne abside est séparée de la nef, à l'est, par le mur de fond de l'église ; couverte d'une voûte en cul-de-four, elle était éclairée autrefois au Sud et dans son axe par deux ouvertures en plein cintre à ébrasement intérieur (cl. n°75«34.1412). La sacristie s'élève à l'Ouest, derrière le choeur ; elle peut être datée, ainsi que le clocher, du début du XVIIe siècle.

5- Matériaux

L'église est entièrement crépie, à l'extérieur, sauf l'encadrement de la porte en pierre de taille et les contreforts du côté Nord, appareillés. A l'intérieur, l'église est peinte, mais on devine le petit appareil du cul-de-four de l'ancienne abside romane.

6. Combles et couvertures

Pour la nef et les chapelles latérales : toit à double pente, tuiles creuses ; toit en appentis pour l'ancienne abside.

  • Murs
    • calcaire
    • enduit
    • moellon
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte en berceau
    • cul-de-four
  • Couvertures
    • toit à longs pans
    • appentis
  • État de conservation
    mauvais état
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler

IMP: 20221109_POP_01 ;

Annexes

  • Documentation
Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 1980
(c) Inventaire général Région Occitanie