Dossier d’œuvre architecture IA00028754 | Réalisé par
  • inventaire topographique
Eglise paroissiale de la-Sainte-Trinité
Œuvre étudiée
Copyright
  • (c) Inventaire général Région Occitanie

Dossier non géolocalisé

Localisation
  • Aire d'étude et canton Gignac
  • Commune Puilacher
  • Cadastre 1934 A 196
  • Dénominations
    église paroissiale
  • Vocables
    de la Sainte-Trinité

Visite pastorale de Clément de Bonsi - 22 Octobre 1635

Il Y a un tableau fort vieulx ou est depeinct la Saincte Trinitté, père, fils et Sainct Esprit, sans aulcuns paravans aux costés. Il y a du costé de l'Evangile à l'extrémité du choeur ung autel soulz l'invocation de St Georges. Il y a ung autre autel dédié à St. Jacques. Ordonnons : le prieur fera peindre quelques piliers ou ramages à l'entour du rétable avec quelques corniches ou couronnemens. L'autel de St Jacques sera mis à terre.

Visite pastorale de Armand de Biscaras - 11 Décembre 1690

Tableau avec la figure de plusieurs anges et au milieu escrit sur un petit triangle Dieu, avec son surciel, un retable de piastre, un tabernacle blanchy, pierre sacrée de marbre, calice avec sa patène qui ne sont pas dorés au dedans, pas de ciboire ni de soleil, ni de fonds baptismaux, balustre ni chaire pour prêcher. Manque un confessionnal.

1 - SOURCES MANUSCRITES.

Bibliothèque Municipale Montpellier.- ms 452 (i, II, III) "Visites pastorales d'évêques de Béziers, transcrites par le chanoine Jean Segondy sur les manuscrits 22-25 des Archives de la ville de Béziers".

Visites de Clément de Bonsi 1635-1636.

- Armand de Biscaras 1690.

- Bruno de Bausset 1747.

2 - TRAVAUX HISTORIQUES.

THOMAS (E.).- Dictionnaire topographique de l'Hérault.- p. 1865, p.156.

Eglise romane du 12e siècle ; fortifiée au 14e siècle ; voûtée au 16e siècle ; la date de 1838 peinte sur l'arc doubleau, à l'entrée du choeur correspond probablement au percement des murs gouttereaux pour établir les chapelles latérales et changement d'orientation de l'église.

L'église de Puilacher - Eccl. de Podiolacterio, 1323 - était une cure dépendante de l'archiprêtré du Pouget, sous le vocable de la Sainte Trinité, 1760. (Thomas, 1865, p. 156). Nous ne possédons sur elle aucune information archéologique. Seules indications, les visites pastorales de 1635 et 1747. Celle de 1635 signale que "le choeur est voûté, mais les murailles point enduictes" le reste de la nef est boisé; il y a trois fenêtres, point de sacristie; il est ordonné à ce moment là, de murer la porte de l'église du côté du château pour éviter que "les hérétiques prennent occasion de passer et repasser dans l'église". (Visite pastorale de Clément de Bonsi - 1635).

Celle de 1747, signale l'existence d'une sacristie et le mauvais état de la muraille "du côté du cimetière" (Visite de Bruno de Bausset, 1747) (cf. IV, Documentation).

CONCLUSIONS ARCHEOLOGIQUES : L'église de la Sainte Trinité à Puilacher est une église romane du Xlle dont l'aspect primitif est en grande partie dissimulé par quelques transformations extérieures et surtout par un rhabillage interne des murs et des piliers ainsi que l'établissement de nouvelles voûtes qui en modifient totalement le caractère roman. L'église primitive apparaît comme une église à nef unique sans chapelle latérale et à chevet plat orienté. La nef était couverte d'une voûte en berceau plein-cintre probablement soulagée au niveau de chaque pilier par un arc doubleau. Les premières assises de cette voûte apparaissent sous les voûtes d'arêtes. Le choeur a pu être également couvert d'une voûte en berceau mais il est difficile de l'affirmer car la voûte sur croisée d'ogives qui couvre l'ancien choeur correspondant aujourd'hui à la travée de fond ne laisse apparaître aucun indice sur le système de voûte primitif. Les premières transformations de l'église datent du XIYe siècle, époque à laquelle elle reçut quelques éléments de fortification, probablement une rangée de mâchicoulis sur le chevet dont seul les corbeaux subsistent. Le choeur fut ensuite revoûté sur croisée d'ogives probablement au XVIe siècle (ogives chanfreinées datées 1610 à Saint Pargoire et existant déjà en 1635) (voir visite pastorale). Au XIXe siècle : percement des murs goutterot au niveau de la 3e travée pour l'établissement des chapelles latérales. C'est à cette époque que le choeur fut placé à l'Ouest et que fut percée la porte occidentale de style néo-gothique.

  • Période(s)
    • Principale : 12e siècle
    • Principale : 14e siècle
    • Principale : 16e siècle
    • Principale : 2e quart 19e siècle
  • Dates
    • 1838, porte la date

II - DESCRIPTION

1 - PARTI GENERAL. PLAN, COUPES.

Edifice de plan rectangulaire orienté Sud-Est vers Nord-Ouest.(Le chevet actuel est au Nord-Ouest). Nef unique de deux travées avec chapelles latérales peu profondes de part et d'autre de la première travée, et chevet plat. Eglise voûtée : voûte sur croisée d'ogives dans la dernière travée et voûtes d'arêtes sur l'autre travée de la nef et le choeur.

2 - ELEVATIONS INTERIEURES.

La dernière travée de la nef près du mur de fond est éclairée par trois ouvertures à double ébrasement et en arc plein-cintre : deux ouvertures au Sud et une seule au Nord. Cette travée très large correspond à deux anciennes travées plus petites séparées à l'origine par deux pilastres rectangulaires sur dosserets toujours en place à l'heure actuelle. Ces piliers sont surmontés de tailloirs à mouluration classique et reçoivent les retombées d'arcs formerets plein-cintre qui se développent dans chaque travée au-dessus des ouvertures. Ces deux petites travées ont été revoûtées au XVIe (ou XVTIe siècle ?) elles sont couvertes d'une même et seule voûte sur croisée d'ogives chanfreinées. Les retombées des ogives s'effectuent contre le mur de fond sur des piliers rectangulaires qui laissent apparaître sous un enduit moderne une colonnette engagée sur l'angle et dont la base est moulurée. L'attache des voûtains transversaux sur les murs goutterots est renforcée par deux arcs formerets brisés. Un arc doubleau brisé sépare cette large travée de la travée de choeur.

Cette dernière est flanquée d'une chapelle latérale de part et d'autre qui s'ouvre sur la nef par un arc plein-cintre ; chaque chapelle est éclairée par un oculus. Au-dessus des arcs apparaît un bandeau interrompu par les retombées de la voûte d'arêtes de la nef et correspondant à la naissance de la voûte romane primitive.

Le choeur : Séparé de la nef par un arc doubleau brisé qui porte la date 1838 peinte.

Les murs goutterots sont ajourés de deux baies en plein-cintre sous un arc formeret dont l'ouverture correspond à la largeur de la travée et qui repose sur des piliers rectangulaires par l'intermédiaire de coussinets chanfreinés. Sur le mur goutterot Nord apparaît une porte en arc plein-cintre murée. Au-dessus des arcs formerets la naissance de l'ancienne voûte était soulignée comme la travée précédente par un bandeau que masquent en partie les retombées des voûtes d'arêtes actuelles.

Le mur du chevet est cantonné de deux piliers d'angles rectangulaires dont les parties hautes disparaissent sous les retombées de la voûte d'arêtes.

Dans l'axe de ce mur a été ménagée une porte en arc plein-cintre.

3 - ELEVATIONS EXTERIEURES.

Façade Nord : Divisée en quatre travées par quatre contreforts qui s'élèvent jusqu'au toit ou ils s'interrompent brusquement sans glacis. Le mur goutterot est couronné par une corniche chanfreinée. Au niveau de la 1 ère travée près du choeur la chapelle latérale Nord provoque un décrochement. Le choeur est éclairé par une baie en plein-cintre sous laquelle s'ouvrait autrefois une petite porte en arc plein-cintre. La 2e travée de la nef est éclairée d'une ouverture identique. Les autres travées sont aveugles. Les deux contreforts qui encadrent la travée de fond présentent un dosseret sur leur face interne.

Façade Sud : Le choeur est éclairé par une fenêtre en arc plein cintre ouverte entre le contrefort d'angle et le suivant qui est en partie masqué par la petite chapelle latérale légèrement saillante. Cette chapelle est cantonné par les deux contreforts de la travée correspondante. La travée de fond est éclairée par une ouverture romane. Mur de chevet (à l'Ouest) : Chevet plat de la même largeur que la nef, façade aveugle contre laquelle est accolée une petite sacristie moderne et flanquée au Sud-Ouest d'un contrefort appareillé et terminé dans sa partie supérieure par un glacis.

Façade Est : Encadrée par deux contreforts : celui de droite (au Nord) porte dans sa partie supérieure deux quart-de-rond en encorbellement qui se situent au même niveau que deux autres quart-de-rond placés sur la façade, au-dessus de la fenêtre d'axe (fenêtre en plein-cintre et à double ébrasement).

La porte d'entrée de l'église qui n'est pas dans l'axe de la façade mais déportée vers la droite est un percement relativement moderne de style néo-gothique.

A gauche de la façade, sur un mur qui porte la volée d'escalier conduisant au clocher apparaissent les traces d'un arc formeret chanfreiné en partie arraché.

Le clocher de plan carré se dresse sur la partie gauche (au Sud) de la façade, il est éclairé par des baies en arc plein-cintre chanfreiné.

4 - APPAREIL ET MISE EN OEUVRE.

Moyen appareil de calcaire gris et jaune

  • Murs
    • calcaire
    • pierre de taille
  • Toits
    tuile creuse
  • Plans
    plan allongé
  • Étages
    1 vaisseau
  • Couvrements
    • voûte d'arêtes
  • Couvertures
    • toit à longs pans
  • Statut de la propriété
    propriété de la commune
  • Intérêt de l'œuvre
    à signaler
  • Protections

IMP: 20221109_POP_01 ;

Date(s) d'enquête : 1976; Date(s) de rédaction : 1980
(c) Inventaire général Région Occitanie