Une délibération du comité syndical datée du 19 avril 1983 nous informe que l'on a demandé à Jean Auger, sculpteur à Carcassonne de proposer une oeuvre d'art figurative qui doit s'intégrer dans le projet décoratif du nouvel établissement en cours de construction.

L'architecte de l'établissement Alain Coulom propose un double projet du sculpteur Jean Augé. Une sculpture en bronze placée dans le hall d'accueil et deux bas-reliefs en béton moulé.

Les deux bas-reliefs inspirés de l'agriculture, de la pèche, du commerce et de la viticulture, se veulent didactiques avec une composition sobre et fruste avec l'ambition de "relier et de comprendre comment les pièces d'archéologie ont été engendrées par les civilisations et les modes de vie de ce Pays"

La sculpture en bronze sur le thème de la mer doit s'inscrire "dans le droit fil de la Statuaire méditerranéenne, liée aux grands courants de Civilisation venus de l'IONIE, de la GRECE et de l'ETRURIE" mais elle doit aussi "enrichir la Statuaire méditerranéenne d'une oeuvre forte et orginale, chargée de toute l'Emotion que j'y ai mise".

Le dossier conservé aux Archives nationales conserve des notes manuscrites où les critiques sont acerbes : "Pauvre Pagnol ! il ne méritait pas cela...". M. Augé "est un handicapé grave (il n'a plus de bras droit) mutilé et hyper sensible".

Le projet est toutefois examiné par la commission nationale du 8 octobre 1985. Elle a bien conscience que l'architecte n'a pas choisi l'artiste et propose de renoncer aux bas-reliefs pour augmenter les dimensions de la sculpture.

L'arrêté qui désigne Jean Augé pour la réalisation de la sculpture en bronze et qui valide le budget de 134.927 Francs pour ce travail est signé quelques jours plus tard.