Contrairement aux deux pâtés de maisons centraux, entre la rue de la République et la rue du Four, l'îlot qui compte cette maison n'a pas d'entremis central. La maison occupe une parcelle traversante qui a englobé l'ancien entremis. Cette hypothèse est confortée par la profondeur du corps de logis avant qui est supérieure ainsi que par les nombreux percements (fenêtres étroites au rez-de-chaussée et à l'étage) maintenus dans le refend qui ne s'expliquent que par un rôle premier de façade. Le refend actuel est aussi à l'alignement des façades arrière des maisons qui regardent la rue du Four et donc sans doute le mur arrière d'une maison indépendante.

La maison dispose de caves et ne compte qu'un seul étage, néanmoins des vestiges de baies dans le mur pignon sud suggèrent l'existence d'un étage supplémentaire ou d'un comble. Le rez-de-chaussée est largement ouvert par deux grandes arcades qui encadrent une porte, sans que l'on puisse être sûr de cette fonction étant donné qu'il ne subsiste aucun escalier à l'arrière. Les trois grandes fenêtres à remplages confèrent un caractère monumental à la façade. Des meneaux partagent les baies en deux lancettes surmontées d'une rose à 5 lobes ; chaque lancette est garnie d'un réseau à trois lobes au-dessus d'un trilobe ouvert à la base. Sur le meneau et les piédroits, de petits chapiteaux ornés de feuilles grenues sont ciselés à la jonction des trilobes et des colonnettes factices composées de moulures toriques. Les bases sont polygonales.

La façade de la rue du Four est modeste, peu percée et peu décorée. Elle compte un niveau supplémentaire dû à la déclivité du terrain. Les arcades perceptibles au rez-de-chaussée donnent accès aux caves enterrées côté rue de la République. Les vestiges d'une baie géminée sont perceptibles au deuxième étage.