L'église Saint-Sauveur remonte au bas Moyen-Age ; elle est fondée au 15e siècle par la vicomtesse de Lautrec dont on retrouve les armoiries sur les voûtes d'ogive. Gothique à l'origine, l'édifice est profondément transformé au 19e siècle, avec notamment l'élévation d'un clocher-porche.
- inventaire topographique
- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
- (c) Inventaire général Région Occitanie
Dossier non géolocalisé
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Aire d'étude et canton
Tarn-Agoût - Les portes du Tarn
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Commune
Ambres
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Adresse
101 rue Gaston Phébus
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Cadastre
1825
E
844
;
2015
E
539
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Dénominationséglise paroissiale
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VocablesSaint-Sauveur
L'église Saint-Sauveur, en grande partie transformée durant le 19e siècle, serait établie dès le 15e siècle.
En effet, selon la monographie communale de l'abbé Aversenc, la vicomtesse Brunissende de Lautrec aurait fait bâtir l'église à partir de 1415 (Aversenc, p. 8). On retrouve les armoiries de la famille de Lautrec sur les clefs de voûte du choeur et de deux chapelles ainsi que sur une cloche datée du 16e siècle (Breillat, p. 63). Cependant, une église existait déjà auparavant car elle aurait accueilli une assemblée des nobles et de notables en 1390 (Imbert, p. 297). On peut supposer que l'église est rebâtie au début du 15e siècle.
L'église est ensuite mentionnée pour des travaux de réparation financés par l'évêque de Castres en 1620, ce dernier était détenteur de deux tiers de la dîme de la paroisse (Imbert, p. 91).
La monographie d'Aversenc et les archives de la commune permettent de retracer les grandes modifications du 19e siècle. Le clocher est élevé en 1820 à l'initiative du curé Vergnes puis la nef est exhaussée en 1844 (Aversenc, p. 9). Les archives ne mentionnent pas cet exhaussement mais conservent le devis et le contrat passé avec François Nadal en 1847 pour le voûtement en ogives de la nef sous la direction de l'architecte Débar (A.D. Tarn : 2 O 11/1). La même année, le maçon Etienne Malet établit une sacristie derrière la chapelle Saint-Roch et procède au remplacement des vitraux du choeur (A.D. Tarn : 2 O 11/1). Des baies supplémentaires sont ajoutées dans le choeur est ajouré en 1885 (A.D. Tarn : 2 O 11/1).
Les chapelles nord sont agrémentées de vitraux réalisés en 1877 par Henri Fauré, maître-verrier à Gaillac tandis que les deux vitraux des chapelles sud sont l'oeuvre de la manufacture toulousaine Gesta (Louis-Victor Gesta pour le vitrail de la Vierge et Henri-Louis-Victor Gesta, son fils, pour le vitrail de Saint-Joseph).
Enfin, les archives conservent les traces de travaux de réparation : clocher en 1894 et 1920 ; voûte et charpente en 1909 ; et charpente et couverture en 1936 (A.D. Tarn : 11 EDT 2 M/4 ; 2 O 11/1).
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Période(s)
- Principale : 1er quart 15e siècle
- Principale : 1er quart 19e siècle
- Principale : 2e quart 19e siècle
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Dates
- 1415, daté par travaux historiques
- 1820, daté par source
- 1847, daté par source
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Auteur(s)
- Auteur : architecte attribution par source, signature
- Auteur : décorateur attribué par source
- Auteur : maître maçon attribué par source
- Auteur : maître verrier attribué par source
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Auteur :
Gesta Louis-Victormaître verrier attribué par sourceGesta Louis-VictorCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
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Auteur :
Gesta Henri-Louis-Victormaître verrier attribué par sourceGesta Henri-Louis-VictorCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
-
Personnalité :
de Brunissende Lautrecmaître d'ouvrage attribué par sourcede Brunissende LautrecCliquez pour effectuer une recherche sur cette personne.
- Personnalité : commanditaire attribué par source
Orientée, l'église se présente sur un plan allongé composé d'une nef, d'un chevet polygonal, de sept chapelles et d'un clocher-porche. La sacristie, placée contre le mur nord, est accessible depuis le choeur.
Les murs de la nef et des chapelles sont construits en moellons de calcaire et de brique. Ils sont ajourés par des baies en arc brisé aux encadrements de briques.
Le clocher-porche est la seule partie encore recouverte d'enduit, il est accolé à l'élévation occidentale de la nef et est ouvert par trois arcades en arc brisé. Le clocher est de forme octogonale et est ajouré de baies campanaires et d'oculus, il est surmonté d'une flèche polygonale.
La nef est divisée en quatre travées voûtées d'ogives à culots sculptés. Elle est ajourée par des fenêtres hautes agrémentées de vitraux à décors géométriques et de vitraux contemporains représentant la Croix.
La chapelle nord de la première travée ne possède pas dautel, elle est voûtée en berceau et est fermée par une clôture de bois. Elle comprend une baie murée et une porte donnant accès au clocher. Elle devait autrefois accueillir les fonts-baptismaux mais sert aujourd'hui de débarras.
La seconde travée ouvre sur deux chapelles voûtées en arêtes. La chapelle nord conserve un autel en bois de style baroque, accompagné d'une statue du curé d'Ars et d'un tableau non daté, ni signé, représentant la Résurrection du Christ. La chapelle sud est meublée d'une table d'autel en pierre avec bassin et agrémentée d'une crédence de style baroque et d*'une statue de Notre-Dame-de-Lourdes. Les parties de l*'autel semblent provenir de chapelles différentes, notamment de l'ancienne chapelle des fonts. Un grand tableau représentant l'Adoration des Mages est fixé au mur. Une remarquable Vierge à l'Enfant en bois datée du 14e siècle était placée dans la chapelle, la sculpture est aujourd'hui conservée au musée du Pays Vaurais à Lavaur.
La troisième travée de la nef est dépourvue de chapelle mais accueille un monument commémoratif de la Grande Guerre composé d'une sculpture représentant une Piéta et d'une plaque mentionnant les noms des soldats morts pour la France. En face, une chaire à prêcher en bois est fixée à mi-hauteur, elle est accessible par une cage d*'escalier placée entre les deux chapelles nord.
Les deux dernières chapelles de la nef, avant le choeur, sont voûtées en ogives et munies de vitraux et de clôtures de chapelle. La chapelle nord, dédiée à Saint-Roch, possède une voûte reposant sur des culots sculptés d'angelot en mauvais état. En face, la voûte de la chapelle Saint-Joseph est dépourvue de clef et repose sur des culots sculptés à décors floraux.
Le choeur à cinq pans est ouvert aux extrémités par deux chapelles : la chapelle Sainte-Germaine-de-Pibrac au nord et la chapelle de la Vierge au sud. Le choeur, également voûté en ogives, porte sur la clef de voûte, les armoiries de la famille de Lautrec. Les baies à deux lancettes et réseaux sont accompagnées de vitraux représentant les quatre évangélistes, le cinquième vitrail, central, représente logiquement le Christ. Le maître-autel de style néogothique dissimule en partie un grand tableau représentant la crucifixion provenant certainement de l'ancien maître-autel.
Enfin, les deux chapelles, placées de chaque côté du choeur, sont voutées en ogives avec clefs de voûte armoriées. Elles sont recouvertes de peintures murales et sont éclairées par des vitraux. L'une au nord est dédiée à Sainte-Germaine-de-Pibrac tandis que la chapelle sud accueille un autel de la Vierge. La voûte de la chapelle de la Vierge repose sur quatre culots armoriés où figurent les armes des Lautrec, celles du pape Léon XIII, ainsi que des armoiries non identifiées.
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Murs
- calcaire
- brique
- enduit
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Toitstuile creuse
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Plansplan allongé
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Étages1 vaisseau
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Couvrements
- voûte d'ogives
- voûte d'arêtes
- voûte en berceau
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Couvertures
- toit à longs pans
- flèche polygonale
- croupe polygonale
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Typologiesclocher-porche
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Techniques
- sculpture
- vitrail
- peinture
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Représentations
- armoiries
- saint Jean
- saint Luc
- saint Marc
- Christ
- saint Joseph
- saint Roch
- Vierge
- Résurrection du Christ
- Adoration des Mages
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Précision représentations
Les armoiries de la famille de Lautrec figurent sur la clef de voûte du choeur et des deux chapelles adjacentes. Le blason est écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la croix de Toulouse d'or ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'or.
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Statut de la propriétépropriété de la commune
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Sites de protectionsite inscrit
- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Conseil départemental du Tarn
- (c) Inventaire général Région Occitanie
- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
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- (c) Conseil départemental du Tarn
- (c) Inventaire général Région Occitanie
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- (c) Communauté de communes Tarn-Agout
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Documents d'archives
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A.D. Tarn :2 O 11/1 :
Devis de construction de la voûte de la nef dressé le 1er avril 1846 par l'architecte Débar
Traité de gré à gré entre la commune et François Nadal (maître plâtrier) le 15 janvier 1847 pour les travaux de la voûte.
Devis des réparations, de la construction d'une sacristie et du remplacement des vitraux du choeur dressé le 30 octobre 1847.
Traité de gré à gré entre la commune et Etienne Malet (maître maçon) le 3 novembre 1847 pour les travaux de réparations de l'église.
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AD Tarn, 11 EDT 2 M/4:
Devis de l'architecte Malet du 10 mars 1893 sur la réparation du clocher.
Cahier des charges concernant la réparation du clocher dressé par l'entrepreneur Pierre Garrigues le 18 mars 1894.
Bibliographie
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Aversenc (Abbé), Monographie dAmbres, copiée par Jean Narcisse Barthe et complétée par René Imbert, s.l.n.d., dactyl.
p. 8-9 -
Breillat (Pierre), Campanographie tarnaise, dans Bulletin de la Société des Sciences, Arts et Belles-Lettres du Tarn, 1942-1943.
p. 63 -
Imbert (René), Histoire des barons d'Ambres, dans Revue du Tarn, n°12, déc. 1958, p. 297 ; n° 21, mars 1961, p. 91.
p. 91.
architecte communal