La maison a conservé l'ensemble de ses ouvertures en pierre de taille, au profil segmentaire, qui permettent de la dater du 18e siècle. D'après les données cadastrales de 1835, l'édifice correspond à la parcelle 789 où elle est indiquée comme maison Gradet, demeure du médecin en chef.

La maison est mise en location saisonnière pendant la saison estivale dans la seconde moitié du 19e siècle. On la retrouve mentionné dans des listes d'étrangers publiées par la presse locale : un notaire de Bordeaux, des membres de la noblesse de Saint-Augil et des négociant et un rentier de Bayonne (Gazette des Pyrénées). On trouve mention de la résidence d'un publiciste bordelais en 1893 (Journal de Barèges-Saint-Sauveur). Un encart dans la revue Pyrénées et Océans en 1927 indique que cette mise en location se poursuit : la maison Gradet est alors une pension de famille tenue par Mme Maës qui propose une cuisine soignée, des prix spéciaux pour juin et septembre et des arrangements pour les familles. Le peintre Henri de Toulouse-Lautrec y aurait également séjournée d'après sa corresponde (Corres, lettre 42 à sa grande-tante). Au moment de l'enquête, la maison est toujours proposée à la location de vacances sous l'appellation Balaguère.

La maison est victime des aléas naturels qui ont touché la station : l'avalanche de février 1842 y détruit deux cuisines (Mémorial des Pyrénées, 08 février 1842), celle de 1907 en brise les contrevents et fenêtres et renverses les cloisons, dégâts estimés à 2 000 F (Indépendant des Basses-Pyrénées, 09 février 1907).

Elle fait partie d'un petit corpus de maisons ou d'éléments conservés de l'époque moderne à Barèges.