La construction du premier casino de Capvern-les-Bains est envisagée dès la fin des années 1860 dans le cadre des réflexions menées par la municipalité pour embellir et développer la station thermale. La création « d’un parc avec casino » figure dans le cahier des charges établi en novembre 1872 pour la mise en concession des équipements thermaux (AD Hautes-Pyrénées, 2 O 739, 1872). À la demande du concessionnaire Adrien Souberbielle, les plans de ce nouvel équipement sont dressés par l’architecte Paul Abadie, selon toute vraisemblance en 1873-1874 (Ibid., 2 O 743, 1875). Il semble toutefois, d’après un plan réalisé par le C.A.U.E. des Hautes-Pyrénées faisant la synthèse des propositions d’aménagement de Paul Abadie, que l’architecte envisageait d’édifier le casino non pas sur le boulevard des Maronniers (actuel boulevard des Pyrénées) comme ce fut le cas, mais au sud-ouest de celui-ci, à l’endroit où a été implanté le second casino construit à la fin des années 1920. L’emplacement finalement choisi pour le premier casino de Capvern-les-Bains correspond davantage à celui proposé dans l’esquisse d’aménagement dessiné par M. Porterie en 1868.£L’édifice est finalement bâti à la toute fin des années 1870, sa construction est portée sur la matrice cadastrale en 1881-1882 (Ibid., 3 P 1443). Le casino est alors composé « de vastes salles de café et restaurant, salon de jeu, salon de lecture et salle de spectacle » (Le XIXe siècle…, 1882). Cet équipement demeure rattaché à la concession de la station thermale jusqu’à la fin des années 1890 puis devient la propriété de Pauline Lafforgue de Bagnères-de-Bigorre (AD Hautes-Pyrénées, 3 P 1445). En 1913, l’édifice est détruit, au moins partiellement, par un incendie. Le casino est racheté par François Thévenot, entrepreneur de travaux publics à Paris, à la fin des années 1910. Il en conserve la propriété jusqu’en 1928 environ (Ibid., 3 P 1450).£La comparaison entre la photographie ancienne réalisée avant 1903 (Ibid., 5 Fi 127/119) et une photographie aérienne datée de 1932 (Ign, 1932) montre des différences notables au niveau de la toiture qui témoignent d’une reconstruction partielle de l’édifice. Les photographies aériennes de la station réalisées entre 1957 et 1960 indiquent quant à elle que l’ancien casino existait toujours et n’avait pas encore été lourdement remanié (AD Hautes-Pyrénées, 5 Fi 127/18).£Le bâtiment se trouvant aujourd’hui à l’emplacement du premier casino de la station, qui abrite une résidence pour curistes, est issu soit d’une reconstruction totale, soit d’un réaménagement important de ce dernier réalisé vraisemblablement au cours des années 1980.