La ferme a été édifiée pour le compte de Jean-François-Joseph de Filhol, ancien capitaine de cavalerie au régiment de Noailles et ancien inspecteur des haras de la généralité d'Auch. Ce dernier avait acquis le 1er septembre 1761 le domaine de la Testère. La construction de la ferme, qui devait accueillir un haras d'après la tradition orale, a sans doute eu lieu au même moment que celle du château de la Testère, après 1775. Elle est signalée comme métairie sur le plan cadastral de 1819.£Comme le château, la ferme est acquise le 22 novembre 1924 par plusieurs familles italiennes. La propriété comprend alors environ 159 hectares. Elle fait l'objet d'un partage le 2 octobre suivant (acte passé chez maître Delon le 2 octobre 1925). L'étable, qui forme le bâtiment principal de la métairie, est divisée en quatre parties égales (familles Tomazin, Ulian Francesco, Urizzi, Ulian Francesco et Giacomo). Le couloir transversal est alors coupé en deux parties, séparées par la porte centrale condamnée.£L'aile en retour est divisée en deux habitations pour les familles Urizzi et Ulian Francesco et Giacomo, lesquelles ne disposent pas de logement au château. Des passages communs, bornés, sont par ailleurs réservés le long des bâtiments pour le passage des animaux (en pointillés sur le plan de partage et sur la reproduction du plan cadastral de 1819). Si la fontaine, située au nord du ruisseau de la Testère, est citée dans l'acte de partage (elle est commune à toutes les familles), le pigeonnier n'est pas mentionné. Il est possible qu'il ait donc déjà disparu en 1925.£L'exploitation de la métairie se poursuit au moins jusqu'en 1956, date de la vente du domaine. Deux hangars agricoles sont édifiés entre temps. Si l'étable a été relativement préservée de transformations jusqu'en 2012, date à laquelle elle s'est en partie effondrée, l'aile en retour a en revanche été très remaniée au cours du 19e et du 20e siècle, comme l'indiquent les nombreuses ouvertures bouchées ou créées (en pierre calcaire ou en brique).