La maison médiévale se trouve depuis longtemps (avant 1829) à cheval sur deux parcelles : la moitié ouest a été rattachée à l'actuelle parcelle 288, l'autre, située à l'angle des rues Pavée et du Couvent, à la 287.£La façade était sur la rue Pavée. Il en subsiste trois grandes arcades, à arcs brisés et chanfreinées, et le départ d'une quatrième qui ouvraient le rez-de-chaussée sur la rue. A l'angle des deux rues, la chaîne est chanfreinée sur les trois quarts de la hauteur du rez-de-chaussée, avec un congé orné d'une boule à pédoncule. Une tête de mur (à l'angle des deux rues) et un pilier appareillés indiquent que l'étage était en pan de bois : les restes de poutres qui apparaissent au-dessus du cordon d'étage près de l'angle pourraient correspondre à un important encorbellement. La partie ouest, qui semble avoir été entièrement reconstruite à l'époque moderne, est précédée d'un escalier extérieur couvert par une galerie portée par des colonnes qui remploient des bases, des tambours et des chapiteaux provenant probablement de la maison médiévale.£L'élévation sur la rue du Couvent est une élévation secondaire. Elle montre une maçonnerie très régulière et moellons équarris assisés dans laquelle on distingue des dalles formant parpaing et l'arc traversant d'une niche placée au ras du sol. La porte d'entrée dans la maison, surélevée et précédée d'un escalier extérieur, est à embrasure extérieure, à arêtes vives et couverte d'un arc segmentaire, et baie à arc brisé. A l'étage, des dalles formant parpaing et un arc traversant pourraient signaler un évier ; à côté, à sa gauche, subsiste un piédroit chanfreiné qui a sans doute appartenu à une fenêtre d'origine.