L'édifice actuel résulte de plusieurs remaniements successifs survenus entre le 18e et le 21e siècle et qui ont profondément dénaturé les élévations d'origine. La façade principale sur la rue du Barriou conserve cependant les vestiges anciens de piliers d'angle en pierre de taille noyés dans la maçonnerie reprise. Le pilier ouest laisse deviner la présence d'un chanfrein amorti en congé en partie basse sur l'arête intérieure. Ces supports permettent de restituer un premier état de la maison caractérisé par une structure à pan de bois portée par une sablière qui formait le linteau de larges baies aménagées entre les têtes des murs latéraux. La mise en oeuvre des éléments conservés et la structure générale initiale permet de situer cette première campagne de construction au Moyen Age. Au début du 17e siècle, l'édifice semble appartenir à un cordonnier. Au milieu du 18e siècle, il est décrit dans le compoix parmi les biens de Messire Jean Antoine de Ramondy qui possède également la maison voisine séparée du bâtiment étudié par une ruelle de service aujourd'hui disparue (parcelle bâtie étroite à l'ouest de la maison). La parcelle bâtie correspond, à cette date, à une construction annexe comprenant une remise, une grange, une écurie et une cave. C'est probablement à cette époque ou dans la deuxième moitié du 18e siècle que le bâtiment est remanié, comme peuvent en témoigner les fenêtres à arc segmentaire observées sur la façade postérieure. La porte principale et les fenêtres à linteau droit du rez-de-chaussée et de l'étage, ainsi que l'appareil irrégulier en moellon sans chaine en pierre de taille visible en partie supérieure de la façade principale, signalent quant à eux d'importants travaux réalisés au 19e siècle : outre des remaniements ponctuels opérés sur les façades secondaires, la façade principale, est reconstruite en maçonnerie à l'étage, intégrant en remploi des pierres de taille de grès issues de la destruction de l'édifice médiéval à étage à pan de bois. Les ouvertures sont enfin remaniées de façon ponctuelle au 20e siècle.