La présence, sur la façade principale, d'une porte en plein cintre chanfreinée associée à une porte basse à linteau droit également dotée d'un chanfrein permet de mettre en évidence un premier état de l'édifice antérieur à la fin du 16e siècle. La disposition de l'élévation sur la place, qui permet un double accès à la fois au rez-de-chaussée surélevé et à l'étage de soubassement par deux portes opposées placées à chaque extrémité de la façade, reprend le schéma observé sur les façades principales des deux maisons voisines situées à l'ouest. Cette correspondance des ouvertures du premier niveau, complétée par la régularité des largeurs de parcelles, laisse penser que les trois premières maisons du Faubourg forment une série d'édifices construits ensemble à partir de la répétition d'un module semblable. Or les deux maisons ouest, dont les portes présentent des moulures en gorge et quart-de-rond, se placent de façon plus précise à la jonction des 15e et 16e siècles, ce qui permet de supposer que le troisième édifice étudié ici s'inscrit dans la même fourchette chronologique, même s'il peut être un peu plus récent. La maison semble appartenir à un bourgeois au début du 17e siècle. Elle est alors associée à un ""cazal"" situé au nord qui pourrait correspondre à une grange mentionnée dans le compoix du milieu du 18e siècle. La façade principale sur la place du Faubourg est remaniée au 19e siècle. De ces transformations sont issus la porte à étal du rez-de-chaussée et l'étage à balcon.