La façade principale sur la place ne révèle que les remaniements effectués au 19e et au 20e siècle, à l'exception d'une porte piétonne en plein cintre dont les moulures en quart-de-rond et en gorge accusent l'extrême fin du 15e siècle ou le début du 16e siècle. Une visite rapide effectuée en 2005 a permis de repérer une porte en arc brisé comblée située sur le mur nord-ouest du corps de bâtiment postérieur. Son embrasure intérieure, couverte d'une plate-bande, est délimitée par des tableaux qui présentent des traces de taille layée, permettant de faire remonter la construction de ce bâtiment au 14e siècle. La porte ouvrait sur un passage disparu qui longeait la façade latérale nord-ouest. Cette petite ruelle de service apparaît encore dans le parcellaire de 1834 sous la forme d'une étroite parcelle bâtie. D'après le témoignage du propriétaire de la maison voisine, elle est partiellement conservée entre les deux bâtiments actuels. Sa disparition est sans doute à mettre en relation avec les remaniements du 19e siècle dans la mesure où un passage est mentionné dans le compoix du milieu du 18e siècle. A cette date, le fonds appartient au sieur Antoine Guibert, ""chevalier de l'Ordre Militaire de Saint-Louis"" qui y possède une maison comprenant des cuisines, un ""office"", un grenier, une cave et des chambres. Elle est annexée d'un ""tineyrial"", d'une grange et d'une écurie peut-être compris dans le bâtiment postérieur. Au milieu se situe une petite basse-cour. Une venelle sépare le corps de logis de la maison immédiatement située à l'est. Les sources du 17e siècle révèlent dans ce secteur la présence de maisons d'habitations systématiquement associées à une annexe qualifiée de ""cazal"" et jouxtant, à l'arrière, le fossé de la ville. Situé dans l'alignement de la façade postérieure des bâtiments voisins et de murs de soutènement, l'édifice participe lui-même, sans doute dès le 14e siècle, à la définition de l'enceinte de la ville, renforcé à l'arrière par un ouvrage défensif appelé ""murette"".