La maison est mentionnée dès le 17e siècle dans les sources fiscales. Possédant un ""gitat"" sur la place (structure en pan de bois au dessus du couvert), elle s'inscrit dans le tracé de l'enceinte de la ville à l'arrière. Sa façade postérieure, qui forme la muraille, jouxte en effet le fossé renforcé par un petit ouvrage défensif désigné par le terme de ""murette"". La ruelle latérale qui longe encore la façade ouest mène à cette époque vers une tourelle bâtie dans le prolongement du front bâti postérieur. Au 18e siècle, la maison est décrite avec sa cave, son écurie et sa chambre dont une partie est située ""au dessus de la couverte"". Par sa structure en charpente sur piliers en pierre de taille, l'édifice s'inscrit dans le même modèle que les autres édifices à couvert de la place datés par d'autres éléments de l'extrême fin du Moyen Age ou du début de la période moderne. Les solives aux abouts à ressauts semblent être également des vestiges en place de cet état ancien. La façade sur rue présente cependant une originalité apportée par un remaniement qui a supprimé l'ancien pan de bois de l'étage au profit d'un balcon caractéristique de la nouvelle architecture du 19e et du début du 20e siècle. Cette campagne de travaux est précisément datée grâce au chronogramme ""1901"" porté sur la ferronnerie d'un balcon aménagé au dessus d'une ruelle de service.