Sur le plan du cadastre napoléonien de 1828, ce bâti faisait partie d'un ensemble beaucoup plus important par la suite morcelé en trois parcelles. Les états de section sont ici d'un grand intérêt car elles dénomment l'édifice « maison, four, décharge » et précisent son appartenance à un fournier. Le terme de « décharge » correspond souvent à de vieilles maisons en ruine. Se pose alors la question de l'organisation de ces diverses destinations ? Peut-on imaginer que la parcelle 1989 K 1565 étudiée ici pourrait correspondre à la maison en raison de ses cinq travées antérieurement ordonnancées ? La parcelle 1989 K 1593 pouvait être une dépendance avec un vaste espace de stockage en rez-de-chaussée. Reste la question du four. Seule une étude des distributions intérieures permettrait peut-être de relever des vestiges et de comprendre l'organisation de ces bâtis. Au niveau de la méthodologie, ces trois parcelles portent des constructions aujourd'hui très différenciées tant dans leur composition, hauteur de planchers et modénatures. Elles ont donc été étudiées séparément. La maison présentée ici a fait l'objet de très nombreuses reprises semblant dater de la deuxième moitié du 20e siècle (appuis béton, larges fenêtres). Cependant, le bâti comptant cinq travées et dont la porte d'entrée axée suggère un ancien ordonnancement totalement déstructuré aujourd'hui, peut dater du 18e ou 19e siècle.