Sur le cadastre napoléonien de 1828, la rue du Four-Sainte-Hélène est seulement bâtie dans sa moitié proche de la rue Victor-Hugo. L'étude des états de section ne nous apporte pas beaucoup de renseignements : seules deux professions sont mentionnées, un tonnelier et un militaire à la retraite. Les deux côtés de la rue ne présentent pas le même aspect : aux maisons traditionnelles du côté pair répond une typologie intéressante sur le côté impair, une succession de portes charretières. Or, aucun jardin ne semble figurer à l'arrière, il pouvait donc s'agir de lieu de stockage de véhicules, marchandises et autres. Cette rue est en pente, le point le plus haut étant côté rue du Clocher. En conséquence, plus on descend vers la rue Victor-Hugo, plus les paliers s'élèvent pour rattraper le dénivelé. En bordure de la rue du Clocher, on remarque un type de bâti plus rural associant un espace habitable et un espace utilitaire au niveau des combles. Sur le cadastre de 1828, la parcelle étudiée est figurée enclose dans la parcelle voisine. Elle est cependant dénommée « maison » sur les états de section et attribuée à un « militaire retraité ». Possédant aujourd'hui une façade sur rue, des travaux ont dû être réalisés après 1828 afin de désenclaver ce bâti. Cette parcelle était-elle réellement enclavée ou a-t-on voulu faire figurer sur le cadastre une architecture un peu particulière ? En effet, peut-on imaginer que la partie en façade du rez-de-chaussée appartenait à la parcelle voisine et que les étages en encorbellement constituaient la parcelle 1828 D 1715 ? Le rez-de-chaussée présente des remaniements pouvant dater des années 60. Les étages, en léger débord, les désordres sur la façade et les encadrements de baies en bois peuvent faire penser à un pan-de-bois. Ainsi, le désenclavement est simple à réaliser, il suffit d'acquérir l'étroite bande de rez-de-chaussée n'appartenant pas à la maison.