La rue du Clocher était anciennement dénommée carrièra Fauria. Sur le cadastre napoléonien de 1828, plus on se rapproche des canaux, moins la rue est bâtie. En effet, les canaux sont essentiellement cernés de prés et de jardins. Les états de section précisent les professions de quelques propriétaires : deux tailleurs, un prêtre, un avocat de Saint-Girons, marchand, fermier, bourrelier (rappelons que c'est le quartier du cuir), jardinier, tonnelier, aubergiste et même un étudiant en droit. On s'aperçoit alors que la spécialité médiévale de cette rue a disparu chez les propriétaires du 19e siècle, sachant que l'on ignore qui était les locataires et quels commerces étaient installés. Une partie de cette rue a été détruite pour créer la place de la Tricoterie et l''îlot le plus proche des canaux, logé dans le coude de la rue du Clocher, est aujourd'hui densément bâti. L'édifice étudié figure sur le plan napoléonien de 1828, il est qualifié de « décharge, maison et cour », sachant que « décharge » peut signifier terrain vague ou maison en ruine car un sol est payé. Les états de section précisent son appartenance à un étudiant en droit, Jules Rumeau, qui possède également le jardin situé à côté (1828 D 1721), jardin aujourd'hui intégré à la parcelle. Sur un portail devant la porte d'entrée, le monogramme (RJ) rappelle donc ce propriétaire. La fenêtre cintrée avec huisserie à petits carreaux, la pierre dans les piédroits peuvent évoquer une datation remontant au 18e siècle mais une reprise au 19e ( le monogramme, la porte) est également distinguable.