église paroissiale Saint-Etienne - Inventaire Général du Patrimoine Culturel

L'église Saint-Etienne conserve des élévations datables du 12e siècle, en particulier l'abside et une grande part de l'élévation nord de la nef. Le décor intérieur du choeur (deux colonnes accolées à bases présentant un décor de dents d'engrenage et qui portaient l'arc triomphal ainsi qu'un vestige de la corniche à décor de billettes) permet de confirmer la datation du 12e siècle. Les modillons et la corniche du couronnement des élévations de l'abside à l'extérieur sont cependant des réfections du 20e siècle. L'édifice a été remanié en grande partie durant les 17e et 18e siècles. Le compte-rendu de visite épiscopale de 1634 mentionne le très bon état de l'édifice et la réfection toute récente du lambris de la nef. A cette époque, l'église ne possède ni clocher ni cloche. En 1725 en revanche, l'évêque note l'état de dégradation de l'église. Le portique à arcades couvert protégeant le portail date très vraisemblablement du 18e siècle. Il figure sur le plan cadastral de 1812. Celui-ci montre par ailleurs l'emprise d'un bâti aujourd'hui disparu attenant à l'élévation nord de la nef et au presbytère. Le clocher est édifié en 1838, selon l'inscription qui y est portée. La voûte du sanctuaire menace ruine en 1894. On doit la démolir pour la refaire en briques légères. En 1900, la chapelle de la Vierge est édifiée grâce à un legs sur l'élévation nord de l'église, sur les plans de l'architecte diocésain Pierre Izac. La date de 1901 portée sur la verrière de la chapelle de la Vierge atteste de l'achèvement des travaux. En 1905, le clocher est totalement restauré. L'élévation sud du clocher porte les inscriptions suivantes gravées sur une brique : ""1838 BATI/1905 REPARE"" et en dessous, sur l'enduit de ciment ""1967/1987"". Le presbytère attenant à l'église figure sur le cadastre de 1812. L'élévation antérieure en a été reprise au cours du 2e quart du 19e siècle.

L'église à plan allongé occupe une éminence. Elle est cantonnée à l'ouest par le presbytère, le cimetière se trouvant au chevet. Les élévations du choeur sont bâties en pierre de taille calcaire, et dans la partie haute en pierre de taille, moellon et casson de brique, ce qui atteste d'une reprise. L'abside présente deux contreforts et une corniche à modillons en pierre de taille. L'élévation nord de la nef est également en pierre de taille calcaire sur la moitié orientale environ, et faite d'un mélange de pierre de taille et brique sur le restant. La chapelle latérale nord est édifiée en moellon enduit, l'encadrement de la baie et les chaînages d'angle sont en brique. Elle est couverte d'un toit à longs pans en tuile creuse à pignon découvert, surmonté par une croix vraisemblablement en ciment. L'élévation sud de la nef est masquée par l'enduit. Les deux élévations de la nef sont soulignées sous le toit par une génoise à trois rangs de tuile. Un toit à longs pans protège la nef, une croupe ronde le choeur, l'ensemble étant couvert de tuile creuse. Les deux appentis de la sacristie accolés à l'élévation sud sont enduits et également couverts d'un toit de tuile creuse. Un portique latéral à trois arcades entièrement en brique, partiellement enduit est couvert d'un appentis en tuile creuse. On accède à ce portique par un emmarchement à 4 degrés. Le clocher-mur entièrement enduit, est couronné par une croix en fer forgé. Son élévation inférieure sud présente une série d'inscriptions gravées sur deux briques cuites superposées. La nef est couverte d'une fausse voûte de plâtre sur lattis de bois, la travée de choeur d'une voûte en berceau droit plein cintre et l'abside d'un cul-de-four. Le presbytère comporte une élévation antérieure ordonnancée à 5 travées d'ouverture. L'encadrement des ouvertures est en brique, de forme rectangulaire au sud, de forme carrée ou à arc segmentaire au nord. Le toit est à longs pans couvert de tuile creuse, débordant sur l'élévation antérieure.